: Vidéo On les appelle les glaneurs
Cette semaine, trois personnes ont été jugées à Montpellier pour le vol de denrées périmées dans les poubelles d'un supermarché. Une équipe de France 2 a mené l'enquête.
Pour se nourrir, ils fouillent dans les poubelles des supermarchés. Ces derniers jettent les produits dont les dates de vente sont juste dépassées. Mais ils sont encore consommables.
Les habitués les récupèrent parce qu'ils n'ont pas assez d'argent mais aussi parce que pour eux, il est impensable de jeter tout ça. "Moi j'ai très peu pour vivre donc je suis là presque tous les jours", témoigne un glaneur au micro de France 2.
"Où est le vol ? Où est le préjudice ?"
"C'est nécessaire pour se nourrir et on veut bien lutter contre le gaspillage. On produit, produit des choses et les magasins jettent la moitié. C'est trop dommage, ça ne va pas", explique Léa, étudiante. Trois millions de tonnes de nourriture sont ainsi jetées chaque année par des magasins. Et pourtant, Léa et Adrien ont été condamnés cette semaine parce qu'en mai dernier, ils ont fait le mur d'un supermarché pour récupérer des produits périmés dans la poubelle. Le tribunal correctionnel de Montpellier les a dispensés de peine mais reconnus coupables car ils étaient sur un terrain privé.
"Où est le vol, où est le préjudice ? Par conséquent, on pourrait très bien dépénaliser et plutôt se poser la question : pourquoi des gens en 2015 sont amenés à se nourrir en faisant les poubelles, estime Me Jean-Jacques Gandini, l'avocat de Léa et Adrien. Cette question, une enseigne de prêt-à-manger se la pose depuis sa création. Pour elle, c'est une question d'éthique : elle redistribue aujourd'hui 100% de ses invendus. Un chauffeur et un mini-van sont payés par l'entreprise. Ainsi, 250 000 produits invendus seront donnés aux associations cette année pour être redistribués.
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