Départementales : l'Essonne, fief de Manuel Valls, à portée de main de la droite
Bastion de la gauche depuis 1998, le département pourrait tomber aux mains de l'UMP-UDI qui a terminé en tête dans 9 cantons sur 21 au premier tour.
Dans l'Essonne, le second tour des départementales s'annonce serré entre la gauche et la droite. Le premier tour du dimanche 22 mars a donné aux partis de droite l'espoir de conquérir un bastion déténu par le PS depuis 1998. Un écho encore plus retentissant des résultats des municipales où la gauche avait perdu les villes de Viry-Châtillon, les Ulis ou encore Palaiseau.
L'union de la droite et l'UMP font la course en tête pour le second tour dans 9 cantons sur 21. En face, les candidats socialistes et de l'union de la gauche se maintiennent au second tour dans 17 cantons sur 21.
Evry, fief du Premier ministre Manuel Valls, va notamment être le théâtre d'un duel au second tour entre le Parti socialiste (41,80%) et le Front national (20,49%). Le FN, présent dans 8 cantons sur 21 au second tour, est également en ballottage face à la gauche à Ris-Orangis et face à la droite, à Corbeil-Essonnes, où il a terminé le premier tour en tête (26,63% contre 23,86%). Au second tour, les candidats frontistes devraient profiter de leur position pour jouer la place du trouble-fête dans le département, où la question du front républicain devrait se poser dans plusieurs cantons.
"Rien n'est joué" assure Jérôme Guedj
"Ca va être âpre, ça va être rude, mais rien n'est joué, a réagi le président PS sortant du conseil général Jérôme Guedj. Il va falloir travailler au rassemblement de la gauche et à la mobilisation des électeurs, leur dire aussi que derrière leurs votes, ils choisissent le candidat du 3e tour, pour la présidence du conseil départemental."
L'ancien député, "frondeur" du PS, dominant le scrutin à Massy avec 40,01% des voix, joue son fauteuil de président de l'assemblée départementale face à son meilleur ennemi le maire UMP de Draveil Georges Tron, arrivé en tête dans son canton avec 37,68% des suffrages. Ces dernières semaines, la campagne des départementales a tourné à l'affrontement personnel entre les deux chefs de file départementaux UMP et PS.
Le scrutin est aussi marqué par la présence de deux personnalités qui ont des démêlés avec la justice pour des motifs très différents: Georges Tron, l'ancien ministre renvoyé aux assises pour viols et agressions sexuelles, à Draveil, et le maire de Corbeil-Essonnes Jean-Pierre Bechter, mis en examen au côté de son suppléant Serge Dassault, dans une enquête pour achat de votes.
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