Elections européennes : "le gouvernement préfère faire la poche des chômeurs plutôt que celle des profiteurs", dénonce la tête de liste LFI Manon Aubry

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En campagne pour sa réélection au Parlement européen le 9 juin, Manon Aubry a taclé vendredi 29 mars le projet de réforme de l'assurance-chômage du gouvernement. La tête de liste de La France insoumise pour les élections européennes, était l'invitée du "Monde de Belliard" sur franceinfo, canal 27. "Le gouvernement préfère faire la poche des chômeurs plutôt que celle des profiteurs", a dénoncé Manon Aubry. Elle a rappelé que les insoumis souhaitaient "taxer les super-profits" des grosses entreprises pour renflouer les caisses de l'Etat.

Raphaël Glucksmann estime avoir des divergences "énormes" avec Jean-Luc Mélenchon. "La rupture avec Jean-Luc Mélenchon, sur le fond, elle est consommée", a déclaré la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes. Invité vendredi de "Demain l'Europe" sur franceinfo, l'eurodéputé a pris acte des divergences "énormes" avec l'ex-leader insoumis, notamment sur les questions internationales. 

 "Nous n'avons pas été au rendez-vous" pour équiper militairement l'Ukraine. "On continue à exporter des armes vers l'Arabie saoudite, (...) le Qatar, (...) les Emirats arabes unis, alors même que nous ne sommes pas capables de livrer à la résistance ukrainienne." Raphaël Glucksmann estime que la France doit "relancer [sa] production" militaire et "imposer la priorisation des productions pour le front ukrainien". Une hausse des livraisons qui "peut conduire à des réquisitions, (...) des nationalisations, mais au départ (...) ça veut dire 'on fixe un cap'", avec des contrats à long terme pour l'industrie de défense européenne, déclare l'eurodéputé. "Il faut intégrer l'Ukraine à l'Union européenne", souhaite également Raphaël Glucksmann, "mais cela ne se fera pas en deux minutes, c'est un processus long".

Le PS en troisième position dans les sondages. Dans une série de sondages récents, la liste emmenée par Raphaël Glucksmann est créditée de 9% à 13% des intentions de vote, en troisième position derrière la liste du RN de Jordan Bardella et celle des macronistes, dirigée par Valérie Hayer. Il y a cinq ans, Raphaël Glucksmann avait convaincu 6,19% des électeurs, derrière La France insoumise (6,31%) et l'Union de la droite et du centre (8,48%). C'est Europe Ecologie-Les Verts (13,48%) qui était arrivé en tête à gauche, dans un scrutin dominé par le Rassemblement national (23,34%) et Renaissance (22,42%).