Élections européennes : "Je pense que Raphaël Glucksmann serait une très bonne tête de liste", estime Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie

"Je pense que Raphaël Glucksmann serait une très bonne tête de liste", estime samedi 16 septembre sur franceinfo Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie. L'eurodéputé Place publique a annoncé mercredi 13 septembre qu'il se représentait aux élections européennes de juin 2024. Raphaël Glucksmann souhaite faire alliance avec le Parti socialiste, comme en 2019. "Ça fait quatre ans qu'on mène des combats communs au Parlement européen. Nous avons une vision commune. Nous avons, je pense, un désir commun. Je pense qu'on mènera campagne ensemble", a-t-il déclaré vendredi 15 septembre sur France Inter. Pour l'heure, rien n'est acté entre le mouvement de centre gauche Place publique et le Parti socialiste mais Carole Delga "souhaite qu'il soit à nouveau la tête de cette liste d'union de la gauche".

Pour une gauche "profondément républicaine"

La présidente PS de la région Occitanie croit que cette union de la gauche est nécessaire "bien évidemment". Néanmoins, "si la gauche veut gagner, il faut qu'elle soit profondément républicaine, qu'elle rassure et qu'elle arrête de donner des leçons à tout le monde et d'être une menace sur les modes de vie". Par exemple, Carole Delga "en a ras-le bol de cette société où on stigmatise ceux qui prennent la voiture ou qui mangent de la viande". Une allusion aux propos Sandrine Rousseau cet été lors des incendies qui ont touché de nombreux pays. "La consommation de viande est une des causes de ce qui se passe en Algérie, Espagne, Grèce, Chine, Arizona et partout", avait écrit la députée écologiste sur le réseau social X.

Si Carole Delga est favorable à une "union de la gauche", elle a "toujours indiqué son opposition à avoir une gauche réunie derrière La France insoumise". Car, ajoute-t-elle, "tant qu'on aura La France insoumise comme leader, on perdra !" L'élue socialiste estime que la "Nupes n'existe qu'à l'Assemblée nationale" et assure que "quand vous allez dans les territoires, personne ne vous en parle". La présidente PS de la région Occitanie affiche ses désaccords avec La France insoumise. Par exemple, elle ne participera pas à la manifestation contre les violences policières le 23 septembre prochain. Car, comme le communiste Fabien Roussel, elle est "en désaccord complet quand on dit 'la police tue'".

"La gauche doit reparler aux classes populaires"

Carole Delga affiche plus de sympathie pour le député du Nord et secrétaire général du PCF. "Avec Fabien Roussel, nous partageons la nécessité de s'occuper des vrais problèmes des gens", déclare-t-elle. Cette ténor du PS estime que "la gauche doit reparler aux classes populaires".

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Pour cela, elle "doit travailler sur les questions de pouvoir d'achat, sur une révolution éducative parce qu'aujourd'hui nos enseignants, ils n'ont pas les moyens d'éduquer nos enfants pour qu'ils puissent rêver en grand, sur les questions de santé, de sécurité". En revanche, Carole Delga considère que la gauche "doit arrêter de parler de wokisme, de droit à la paresse. Le travail c'est fondamental. Moi, je suis cette gauche qui aime le travail et qui bosse".