Elections européennes : une urne dans chaque prison pour les détenus, promet la ministre
"Le droit de vote, c'est le B.A-BA de la démocratie", a promis la garde des Sceaux Nicole Belloubet.
Pour les élections européennes, en mai, tous les détenus français pourront exercer leur droit de vote directement dans les établissements où ils sont incarcérés, en glissant leur bulletin dans une urne. C'est ce qu'a promis la ministre de la Justice Nicole Belloubet vendredi 26 octobre. "Le droit de vote, c'est le B.A-BA de la démocratie", a insisté la ministre de la Justice, lors d'un déplacement à la prison des Baumettes, à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Concrètement, ce "vote par correspondance se fera au sein de chaque établissement pénitentiaire, sous enveloppe, dans une urne, et les résultats seront centralisés à la chancellerie", a précisé la Garde des Sceaux. Ce principe du vote par correspondance des détenus avait été adopté par les sénateurs le 16 octobre.
"Actuellement, c'est très compliqué"
Les résultats du scrutin ne seront pas donnés établissement par établissement mais il sera possible de connaître la teneur du vote de l'ensemble des détenus dans les prisons françaises, comme pour une ville ou un département, a précisé la ministre, selon qui "le droit de vote est une condition de dignité" : "C'est un droit fondamental qui mérite d'être exercé, alors que dans la réalité actuellement c'est très compliqué".
Selon les chiffres de l'administration pénitentiaire, plus de 50 000 détenus sur les quelque 70 000 personnes incarcérées en France ont conservé leurs droits civiques. Jusque là, pour voter, ils devaient ou le faire par procuration, ou obtenir une permission de sortie : deux solutions qui avaient concerné à peine plus d'un millier de détenus lors de la présidentielle 2017, avec 853 procurations et 200 permissions de sortie.
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