Béziers : premier conseil municipal houleux pour Robert Ménard
Soutenu par le FN, Robert Ménard a été formellement élu maire de Béziers, alors qu'une partie des spectateurs du conseil municipal ont vivement protesté.
"Non au facho !" Le journaliste Robert Ménard, soutenu par le Front national, a été élu formellement maire de Béziers (Hérault) vendredi 4 avril, dans une ambiance houleuse. Ce premier conseil municipal s'est tenu au Palais des congrès, devant plus de 300 spectateurs.
"Ce n'est pas de gaieté de cœur que je procède à l'installation de ce conseil", a répété sous les huées Emile Couquet, tête de liste Front de gauche et doyen de l'assemblée chargé de procéder à l'élection, avant d'inviter Robert Ménard à "se désolidariser du FN". Le doyen de l'assemblée a également qualifié Robert Ménard de "candidat de l'extrême droite camouflée", puis il a récité Le Chant des partisans, pendant qu'une partie du public criait "Résistance ! Résistance !" comme le rapporte une journaliste du Monde présente sur place.
"Résistance! Résistance! crie une partie du public alors que le doyen récite le chant des partisans. #intronisation de Menard à Béziers
— Raphaelle Bacqué (@RaphaelleBacque) April 4, 2014
Robert Menard proclamé maire de Béziers, cette fois sous les applaudissements et quelques "non au facho!"
— Raphaelle Bacqué (@RaphaelleBacque) April 4, 2014
Formaliste
Sans surprise, Robert Ménard, a recueilli 37 suffrages, soit sa voix plus celles de ses 36 colistiers sur les 49 conseillers municipaux. Robert Ménard, 60 ans, a pris la succession du sénateur UMP Raymond Couderc, qui a exercé trois mandats et était septième sur la liste d'Elie Aboud, battu lors du scrutin. "Je vais demander à mes confrères de me laisser voir le public", a dit Robert Ménard, dès son élection, avant de faire élire 14 adjoints, 7 hommes et 7 femmes, parmi lesquels notamment un membre du Front national, un du mouvement Rassemblement bleu Marine, mais aussi un de Debout la République, le parti de Nicolas Dupont-Aignan.
Tout au long ce cette première séance, Robert Ménard s'est attaché à rester très formaliste. "Nous avons l'esprit bitterois, celui d'avancer en mêlée, celui d'être collectif", a lancé le maire de Béziers, soulignant qu'il veut protéger socialement et en termes de sécurité. "Le pouvoir local a le devoir de se substituer lorsque l'absence de l'Etat se fait cruel", a déclaré Robert Ménard, qui veut "donner tout au présent". Accusé d'être un candidat du FN par ses adversaires, il a ensuite appelé "à l'union" et a demandé à ses adversaires de ne pas lui faire de procès d'intention.
"Béziers a besoin d'union et pas de guerre civile", a-t-il affirmé, assurant vouloir donner à l'opposition "tout ce dont elle a besoin pour remplir sa mission". En retour, il dit attendre d'elle "une loyauté démocratique" et "une opposition constructive".
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