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Paris : Anne Hidalgo attaque NKM en justice

L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a affirmé dans le "JDD" que la socialiste aurait été condamnée en 2012. "Faux", rétorque l'intéressée.

Article rédigé par franceinfo
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La première adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo, lors d'une interview à Paris, le 8 janvier 2013. (WARTNER / SIPA)

La bataille de Paris pour les municipales vire au règlement de comptes. Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris, a décidé d'engager des "poursuites judiciaires" contre sa rivale UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, indique son avocat, lundi 1er avril. La raison ? L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a affirmé, dans Le Journal du dimanche du 31 mars, que la socialiste aurait été condamnée en 2012, "ce qui est parfaitement faux", affirme Patrick Klugman, l'avocat d'Anne Hidalgo.

Que dit le camp d'Anne Hidalgo ?

Qu'est-il réellement ? Nathalie Kosciusko-Morizet assure que la première adjointe de Bertrand Delanoë "a été condamnée en 2012 à 20 000 euros d'amende pour travail déguisé à l'Atelier d'urbanisme de la Ville de Paris [Apur]". La contre-attaque du camp Hidalgo est immédiate. Ses proches démentent formellement toute condamnation. Interrogé par francetv info, son entourage précise en effet qu'elle n'a assuré qu'une "présidence honorifique" de l'Apur, sans rôle exécutif.

Contacté par le JDD, Patrick Klugman ajoute qu'Anne Hidalgo "n'a jamais été convoquée, appelée à comparaître, poursuivie (…). Cette condamnation concerne l'Apur, pas Anne Hidalgo. Ce qui s'est passé au sein de l'Apur ne la concerne pas." L'avocat poursuit dans un communiqué : "Anne Hidalgo réprouve particulièrement le fait que Mme Kosciusko-Morizet ait souhaité initier sa campagne à Paris par de telles insinuations calomnieuses et n'accepte pas que sa probité puisse être mise en cause". Dès dimanche, sa cliente avait démenti "de telles allégations" et appelé "à une campagne digne et respectueuse des personnes où la calomnie et les insinuations n'ont pas leur place".

Enfin, l'entourage d'Anne Hidalgo a transmis un communiqué de l'Apur daté de janvier au JDD, pour rappeler que l'Atelier avait été "dispensé de peine" à deux reprises par la justice. Selon la loi, une dispense de peine peut être accordée "lorsqu'il apparaît que le reclassement du coupable est acquis, que le dommage causé est réparé et que le trouble résultant de l'infraction a cessé".

Que dit le camp de Nathalie Kosciusko-Morizet ?

L'avocat de Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Yves Dupeux, a pris à son tour la parole, dans un communiqué cité par le JDD, lundi 1er avril. Il assure que sa cliente attend "avec une grand sérénité un tel procès, si, d'aventure, Mme Anne Hidalgo s'avisait de l'engager".

"[Nathalie Kosciusko-Morizet] sera, en effet, en mesure de démontrer que ses déclarations, telles que rapportées par le JDD, s'appuyaient sur des éléments sérieux et solides quant à la condamnation de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) pour travail dissimulé, Apur dont Mme Hidalgo assurait alors la présidence." Ainsi formulée, l'accusation diffère quelque peu de celle adressée par sa cliente. Cette fois, l'avocat affirme que c'est l'Apur qui a été condamné, et non Anne Hidalgo. 

Concernant le fait que l'Apur ait été dispensé de peine, Jean-Yves Dupeux rappelle qu'"une dispense de peine prononcée par une juridiction correctionnelle ou de police laisse entière la condamnation pénale".

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