Municipales : à Arles, le second tour se jouera sur la gestion financière et la place de la culture
Personnalités et programmes, Patrick de Carolis et Nicolas Koukas ont deux visions très différentes pour la ville. Le climat se tend à l'approche du second tour des élections municipales, le 28 juin prochain.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux finalistes ne s'apprécient pas. Avec 26,41%, Patrick de Carolis (Pour le grand Arles, Divers centre) a créé la surprise en arrivant en tête au premier tour des élections municipales à Arles, le 15 mars dernier. "Nous avons là un vrai combat qui est celui d'un système clientéliste qui essaie de survivre par l'intermédiaire d'un héritier, et le changement avec une liste d'Arlésiennes et d'Arlésiens qui viennent de tous horizons, estime Patrick de Carolis. Nous sommes sans étiquette."
Arrivé second à 21,16%, Nicolas Koukas (Le parti des Arlésiens, Union de la gauche), l'actuel adjoint aux finances, n'est pas tendre non plus. "J'invite le candidat qui est opposé à notre liste à être précis dans ses propositions, qu'on arrive à comprendre comment il va financer l'ensemble du projet politique qui est le sien", déclare-t-il.
On n'a pas besoin d'un homme providentiel avec un carnet d'adresses. D'ailleurs, il n'en a pas de carnet d'adresses, on le saurait.
Nicolas Koukas, candidat à Arles, Le parti des Arlésiens (Union de la gauche)à franceinfo
Au-delà des personnalités, il y a les programmes. Patrick de Carolis veut sortir Arles du tout culture. "Arles a un plafond culturel extraordinaire, internationalement connu, une image magnifique. Le modèle que nous avons eu pendant 25 ans ici, c'est un modèle qui a été fondé essentiellement sur la saisonnalité, c'est-à-dire sur trois mois d'été. Donc, il faut étendre ce modèle économique à toute l'année".
Il faut que les Arlésiens puissent vivre à Arles 365 jours par an.
Patrick De Carolis, candidat à Arles, Pour le Grand Arles (Divers centre)à franceinfo
Nicolas Koukas assume le positionnement culturel et se veut rigoureux sur les finances, son domaine de compétence au sein de l'équipe municipale sortante. "L'été s'annonce difficile. On a perdu beaucoup de recettes du fait de cette crise : plus de 5 à 6 millions de pertes de recettes et donc il nous faut du coup préparer pour demain un plan. Et c'est pour ça que si nous sommes élus dans quelques jours, nous mettrons en place un 'plan résilience' pour Arles qui sera décliné sur différentes thématiques, adaptées à tous les territoires et les hameaux de la ville d'Arles."
La grande difficulté pour les candidats, c'est la superficie de la ville, sept fois Paris, et les populations très différentes qui cohabitent. Galeristes, intellectuels et acteurs du tourisme dans le Arles historique ; éleveurs de taureaux, cultivateurs de riz dans la Camargue. La distance entre les deux bureaux de vote les plus éloignés est de 45 kilomètres.
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