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Plan vélo d’Anne Hidalgo à Paris : des propositions "égoïstes" estime le président du département de l'Essonne

Les propositions de la maire de Paris pour développer le réseau vélo vont "dresser les Français les uns contre les autres" dénonce sur franceinfo François Durovray, le président Les Républicains du conseil départemental de l'Essonne.

Article rédigé par franceinfo
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Le président Les Républicains du conseil départemental de l'Essonne, François Durovray, le 27 novembre 2019. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Invité de franceinfo mercredi 29 janvier, le président Les Républicains du conseil départemental de l'Essonne, François Durovray, a qualifié d'"égoïstes" les propositions de la maire sortante de Paris Anne Hidalgo, qui a notamment promis mardi 28 janvier de supprimer 60 000 places de parkings et d'ajouter 400 nouveaux kilomètres de pistes cycables aux 1 018 existants.

"Evidemment, à Paris, il y a très peu de Parisiens qui ont une voiture parce qu'il y a une offre de transports publics. Mais dans un département comme l'Essonne, qui ne bénéficie pas du même réseau de transports, la voiture est incontournable. Et les propositions telles qu'elles sont formulées aujourd'hui, tant par Mme Hidalgo que par [le candidat de La République en marche] M. Griveaux, qui veut déplacer la gare de l'Est, sont des décisions égoïstes vis-à-vis des territoires qui ont besoin de se rendre à Paris", a souligné François Durovray, qui regrette que les élus franciliens ne soient pas "associés" à ce type de décisions.

"Il faut trouver ensemble des solutions"

"Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Aujourd'hui, l'enjeu c'est de mettre les milliards permettant d'offrir des alternatives à la voiture, et ensuite la contrainte peut parfaitement se justifier. Mais là, on met la sanction avant même qu'il y ait des solutions. C'est le type même de mesures qui va dresser encore les Français les uns contre les autres, alors qu'il faut trouver ensemble des solutions", a estimé le président du conseil départemental de l'Essonne, par ailleurs président de la commission mobilité de l'Assemblée des départements de France.

"Je ne suis pas contre l'idée de réduire la place de la voiture dans Paris, comme sur l'ensemble des territoires, mais ça ne peut se faire qu'à partir du moment où il y a une offre structurée de l'ensemble des transports publics. Je suis sur un territoire où j'ai considérablement augmenté l'offre de bus et ça marche : on a 50% d'usagers en plus en quatre ans. Mais ça ne se fait pas en claquant des doigts", a expliqué François Durovray.

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