Municipales 2020 : à Perpignan, Louis Aliot du Rassemblement national arrive en tête avec 35,65% des voix
Le député Rassemblement national des Pyrénées-Orientales, favori du scrutin, arrive devant Jean-Marc Pujol (LR) et Agnès Langevine (EELV-PS). Quatre candidats se qualifient pour le second tour.
La ville de Perpignan, à droite depuis les années 1970, changera-t-elle de couleur politique ? Favori du scrutin, le conseiller municipal de Perpignan et député Rassemblement national des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot, arrive en tête au premier tour des élections municipales, dimanche 15 mars. Il obtient 35,65% des voix, selon les résultats définitifs rendus publics par le ministère de l'intérieur. Il avait recueilli 34,2% des voix au premier tour des précédentes municipales, en 2014. C'est la troisième fois que Louis Aliot brigue la mairie de Perpignan.
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Derrière lui, le maire sortant Jean-Marc Pujol (LR) arrive deuxième et Agnès Langevine (EELV-PS) troisième, avec respectivement 18,43% et 14,51% des voix. Romain Grau (LREM) est quatrième, avec 13,17% des votes. Les candidates Caroline Forgues (PCF-LFI-NPA) et Clotilde Ripoull (DIV), ne parviennent, elles, pas à dépasser la barre des 10% et obtiennent respectivement 6,57% et 5,99% des suffrages.
Une quadrangulaire se profile donc pour le second tour, entre ces candidats ayant obtenu plus de 10% des voix à Perpignan. Au total, neuf listes s'affrontaient au premier tour.
L'abstention, elle, s'élève à 60,27% dans la ville catalane, soit 14 points de plus qu'au premier tour des dernières municipales il y a six ans. Toute comparaison avec la participation de 2014 est toutefois biaisée, en raison du contexte sanitaire actuel. Alors que la France connaît une épidémie de coronavirus covid-19, la tenue du premier tour des élections municipales était incertaine, et controversée.
Vers un Perpignan bleu marine ?
Le Rassemblement national parviendra-t-il à décrocher cette ville de plus de 120 000 habitants, ce qui serait une première depuis sa victoire à Toulon, en 1995 ? Comme le rappelle l'institut de sondage Kantar, Perpignan "est la plus grande ville que le Rassemblement national espère conquérir aux élections à venir".
Début février, l'ancien compagnon de Marine Le Pen était crédité de 30% des intentions de vote, d'après un sondage Ipsos/Sopra Steria pour franceinfo. Le maire sortant Jean-Marc Pujol arrivait loin derrière, avec 19% des voix exprimées. Le candidat LR avait réalisé un score de 30,7% en 2014. Venaient ensuite la candidate EELV Agnès Langevine (15%) et le député LREM Romain Grau (13%).
Il y a six ans, un front républicain s'était imposé au second tour face au candidat frontiste, le retrait du candidat de gauche permettant à Jean-Marc Pujol de l'emporter avec 55,11% des voix. L'écart entre ce dernier et Louis Aliot n'était toutefois que de 4 000 voix, rappelle Le Journal du dimanche.
Pour cette campagne, le député RN a tenté d'élargir son équipe et son électorat, n'incluant aucune mention ni logo de son parti sur ses tracts. Et un nouveau front républicain, notamment le soutien de Romain Grau et de la gauche à Jean-Marc Pujol, reste incertain. "En 2014, j'ai fait ce front républicain, aujourd'hui la situation est encore pire sur le plan social, économique et démocratique. Moi ce que je veux, c'est une vraie alternative", expliquait ainsi Agnès Langevine à France 3 mi-février.
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