: Vidéo Municipales à Paris : Rachida Dati tacle les élus de droite "qui ont passé leur vie à trahir pour sauver leur poste"
La candidate Les Républicains à la mairie de Paris visait plus particulèrement le maire LR sortant du 15e arrondissement, Philippe Goujon.
"Le poison de la droite à Paris, ça a été la trahison, les petites manœuvres", a dénoncé jeudi 23 janvier sur franceinfo la candidate Les Républicains (LR) à la mairie de Paris, Rachida Dati. Elle a particulièrement visé le maire LR sortant du 15e arrondissement, Philippe Goujon, qui refuse de la soutenir. "Philippe Goujon, il a le syndrome de l’ami de 30 ans qui trahit. Ce sont des personnes qui ont passé leur vie à trahir leur famille politique quand il s’agissait de sauver leur poste", assène l'ex-garde des Sceaux.
Pendant longtemps, cette droite parisienne-là ne souhaitait pas qu'on gagne Paris.
Rachida Datià franceinfo
La commission d'investiture de Les Républicains a décidé mercredi à la quasi-unanimité (à deux voix près) d'investir Agnès Evren, présidente de la fédération régionale de LR, face au maire sortant. "Cette fois, on n'a pas voulu continuer sur cette pente descendante qui fait de Philippe Goujon l'allié objectif de Mme Hidalgo", explique Rachida Dati. "Philippe Goujon souhaite la réélection de madame Hidalgo. Je ne rentrerai pas dans cette stratégie suicidaire. Elle existe depuis 2001, je souhaite que cette spirale s'arrête." La gauche est au pouvoir à Paris depuis 2001 et l'élection de Bertrand Delanoë.
Rachida Dati ne s'est d'ailleurs pas arrêtée au cas de Philippe Goujon, mais a ciblé tous ses opposants au sein même de son parti. "Il y a quelques mois encore, on disait qu'il ne fallait surtout pas présenter de candidats Les Républicains à Paris, surtout pas. Et ça s'est aggravé quand j'ai présenté ma candidature. Là on a dit 'surtout jamais'. Certains élus parisiens disaient cela, dans mon camp", rappelle la candidate. À la question "préféraient-ils personne plutôt que vous ?", Rachida Dati répond sans détour "certains élus, oui".
"Sauver Paris de la dégradation"
Pourtant, un sondage Ifop-Fiducial pour le JDD publié dimanche 19 janvier place Rachida Dati deuxième à 19% d'intentions de vote, derrière la maire sortante Anne Hidalgo (25%) mais devant le candidat officiel de La République en marche Benjamin Griveaux (15%). "Cela fait près d'un an que je vais dans tous les arrondissements, que je construis un projet. J'ai une équipe, c'est une petite équipe, un noyau de femmes. Ce n’est pas une multinationale, on est une toute petite PME, des artisans du projet parisien. On veut sauver Paris de la dégradation que la ville connaît depuis trop longtemps", explique l'ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy.
Comment expliquer ce bon sondage ? La "clarté", selon elle. "Une campagne de 1er tour se fait d'abord en rassurant son électorat, sa famille politique et on élabore un projet qu'on ouvre ensuite en allant au-delà de sa famille politique. Moi je fais une campagne de 1er tour : rassembler la droite, le centre, rassurer sur ce que nous sommes", explique Rachida Dati. Le scrutin des élections municipales aura lieu les 15 et 22 mars prochain.
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