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Vidéo Vikash Dhorasoo candidat à la mairie de Paris avec La France insoumise : "On est la vraie gauche", lance l'ancien footballeur

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

L'ex vice-champion du monde devrait être tête de liste dans le XVIIIe arrondissement de Paris. 

Après avoir porté le maillot de Lyon, du PSG et de l'équipe de France, Vikash Dhorasoo est désormais tête de liste à Paris, en binôme avec l'Insoumise Danielle Simonnet pour les municipalesL'ancien footballeur se présente comme tête de la liste du collectif "Décidons Paris". "Je ne suis pas France Insoumise, précise-t-il, je n'ai jamais été encarté, c'est un collectif qui s'appelle "Décidons Paris". Les habitants sont appelés à s'inscrire pour pouvoir être candidat sur les listes et réfléchir au programme et construire ensemble le programme qu'on va porter".

franceinfo : Vous vous considérez comme quelqu'un d'extrême gauche, de la gauche radicale ?

Vikash Dhorasoo : On est la vraie gauche, le PS aujourd'hui n'est pas la gauche. Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, François Hollande, eux ont beaucoup changé et très vite. François Hollande a été un président libéral, néo libéral, qui a vendu au privé, qui a fait les pires réformes vers le privé pour les plus riches, et après, Emmanuel Macron a pris la relève. Moi j'ai été marqué par 2002, Jean-Marie Le Pen au deuxième tour. Après tout ça j'ai réfléchi : est-ce que je soutiens un candidat qui est plus de ma sensibilité ou je soutiens le candidat qui va peut-être gagner et battre la droite ?

Vous avez hésité à soutenir Anne Hidalgo ?

Non, elle n'est pas à gauche. Le PS est très proche de Macron. Aujourd'hui, Jean-Louis Missika, bras droit d'Anne Hidalgo, c'est un soutien de Macron. "Paris en commun", c'est de la délégation de services publics, on mélange public et privé et en fait on donne aux plus riches sans arrêt. On oublie que Paris n'est pas une start-up ou une entreprise. Nous les Parisiens, ne sommes pas des clients mais des habitants et le service public doit être là pour nous servir, pas les plus riches.

Vous entendez déjà les critiques sur le thème, cet ex-footballeur qui a brassé des millions d'euros qui brasse la politique ?

Et pourquoi pas ? La politique appartient à des gens qui ont fait l'Ena. Moi je suis engagé depuis longtemps avec plein d'associations sur le terrain. Surtout, je paye mes impôts depuis toujours, je participe à la vie collective et je veux m'engager avec ma notoriété et mon parcours. Je n'ai pas oublié d'où je venais. C'est ça le plus important. J'ai toujours eu en tête ce qui s'est passé en bas de mon immeuble au Havre, les discriminations, les injustices sociales, qui continuent aujourd'hui.
Mon engagement a commencé avec le sauvetage d'un petit terrain de foot aux Abbesses à Paris. Les riverains voulaient enlever un petit terrain de foot et les gamins n'allaient plus rien avoir d'accessible, de gratuit. On s'est battu. Un millier de personnes ont signé leurs pétitions, nous on était 11 000 qui défendaient un combat politique sur le sport, la jeunesse et l'espace public. Et on a gagné pour des gamins.

La France Insoumise demande l'annulation des JO de Paris 2024, c'est votre position ?

Je ne sais pas s’il est encore temps, mais moi je suis contre. Peut-être qu'on peut encore casser le contrat. On va réfléchir à tout ça, mais on ne veut pas de Paris 2024, ce sera une catastrophe écologique et sociale. Y a rien de fait pour et avec les Parisiens. Je suis sûr qu'il n'y en a qui ne savent même pas que ça va arriver : parce que ça les intéresse pas ! Paris 2024 c'est nettoyer la ville et construire, mais pourquoi ils n'ont pas construit de logements sociaux avant Paris 2024 ?
On est en train de construire un Paris pour la carte postale et pour les plus riches, voilà pourquoi certains quittent le logement et parce que Paris est beaucoup trop cher.

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