Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon chiffre son programme dans une émission
Le candidat d'extrême gauche propose l'investissement de 50 milliards d'euros par an dans la "bifurcation écologique" et les services publics, 75 milliards dans la création d'un million d'emplois publics et la revalorisation des fonctionnaires, et 125 milliards d'aides, subventions et redistribution de richesse.
Des dépenses supplémentaires de 250 milliards d'euros, de nouvelles recettes de 267 milliards : Jean-Luc Mélenchon a chiffré son programme pour l'élection présidentielle, samedi 12 mars, dans une émission de sa campagne. "Jamais ça n'a été fait à ce niveau de précision", a déclaré le candidat en introduction, qui a "mis au défi de contester les chiffres".
Au total, le candidat propose d'investir 250 milliards d'euros supplémentaires par an, qu'un graphique a juxtaposés avec les 1 400 milliards de dépenses du budget de l'Etat en 2019. Parmi ces dépenses, l'investissement de 50 milliards d'euros par an dans la "bifurcation écologique" et les services publics, 75 milliards dans la création d'un million d'emplois publics et la revalorisation des fonctionnaires, et 125 milliards d'aides, subventions et redistributions de richesse.
Les dépenses augmenteront, mais elles généreront des recettes. On parle de 250 milliards d'euros de dépenses supplémentaires par an, et à la sortie du circuit de 267 milliards de recettes. Résultat : un budget positif de 17 milliards par an.#MelenchonChiffrage pic.twitter.com/ATEMvJ1dZw
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) March 12, 2022
Les calculs du leader de La France insoumise
Jean-Luc Mélenchon a affirmé que ces dépenses allaient alimenter un "cercle vertueux" grâce au "coefficient multiplicateur" qu'une partie de la science économique attribue à l'Etat : "un euro de l'Etat produit 1,18 euro", selon lui. Ainsi, les investissements nourriraient la consommation, remplissant les "carnets de commande" des entreprises, résultant dans la création d'1,5 million d'emplois privés, a-t-il avancé.
Des progrès qui augmenteraient les recettes de l'Etat de 267 milliards d'euros (en 2019, les recettes de l'Etat totalisaient 1 300 milliards), notamment grâce une hausse des cotisations recueillies de 35 milliards et des recettes de l'impôt sur le revenu et de la TVA de 27 milliards.
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