Présidentielle : en meeting à Nantes, Jean-Luc Mélenchon se projette vers "les nouvelles frontières de l'humanité"
Au milieu de murs d'images, à Nantes, le candidat LFI a vanté les découvertes spatiales, l'intelligence artificielle et le potentiel de la mer.
"Montrer en grand angle notre vision." Le candidat Jean-Luc Mélenchon s'est projeté vers l'espace, le numérique et la mer – "les nouvelles frontières de l'humanité" – espérant faire "un coup d'éclat" avec un meeting "immersif et olfactif" , dimanche 16 janvier à Nantes (Loire-Atlantique). Quatre murs de 50 mètres de largeur projetaient visuellement dans l'espace les 3 500 militants présents à ExpoNantes – LFI a également revendiqué 1 500 autres spectateurs depuis un écran extérieur.
Les effets visuels étaient au rendez-vous mais la dimension olfactive est restée discrète. Cette réunion a coûté 300 000 euros, a déclaré le directeur de campagne Manuel Bompard à BFMTV, "soit 100 000 euros de plus qu'un meeting traditionnel".
"C'est vu de l'espace qu'on comprend mieux tout ce qu'il y a à faire sur Terre. Des milliers d'applications dans votre téléphone dépendent de l'espace, le GPS, la météo, la cartographie...", a commencé Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, le programme Ariane donne de sérieux atouts à la France, lui permettant de "s'inscrire ouvertement dans cette page nouvelle de l'histoire de l'humanité". Il a exhorté ses soutiens à la "bataille politique pour la démarchandisation, le désarmement de l'espace", qui doit "rester un lieu de paix".
Nouveau rejet de la primaire populaire
Jean-Luc Mélenchon a ensuite évoqué "la toile numérique", tandis que le tableau visuel figurant des circuits imprimés s'étalait sur les écrans. Politique d'indépendance sur les câbles internet posés sous les océans, intelligence artificielle dont "il ne faut pas avoir peur", machines qui doivent enfin "soulager la peine des êtres humains"... Le candidat a affirmé que la France devait se réemparer du progrès technique. Le temps gagné grâce aux machines aidera, selon lui, à garantir la retraite à 60 ans et la réduction jusqu'à 32 heures du temps de travail.
Le candidat s'est ensuite exprimé sur la troisième dimension de son meeting, la mer. "Regardez sa puissance, sa force, voilà la porte de sortie du nucléaire car elle contient 66 fois la puissance dont on a besoin, avec le mouvement des marées et les courants", a professé celui qui a visité vendredi la première éolienne offshore au large de Pornichet (Loire-Atlantique) et prône la géothermie. "Le nucléaire, il faut en sortir, non par idéologie mais parce que c'est dangereux", a réaffirmé l'insoumis.
Le candidat, par ailleurs, a rejeté à nouveau les appels à l'union de la "Primaire populaire", vote d'investiture qui se tient fin janvier : "Nous ne sommes pas concernés par les mésaventures du centre gauche, entre le PRG de Taubira et le Parti socialiste d'Hidalgo", a-t-il cinglé, au lendemain de la déclaration de candidature de la première – qu'il a dit "apprécier" à titre personnel.
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