Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron promet une réforme des retraites moins "chamboule-tout" et moins "anxiogène"
Les rivaux du chef de l'Etat ont multiplié les critiques après la présentation du programme qu'il entend mener s'il obtient un second mandat. Ce direct est désormais fermé.
Ce qu'il faut savoir
Le chef de l'Etat poursuit sa campagne. Emmanuel Macron est à Pau (Pyrénées-Atlantiques), vendredi 18 mars, et a répondu pendant plus de trois heures aux questions de lecteurs de Sud-Ouest et La République des Pyrénées, au lendemain de la présentation de son programme. Il a notamment défendu son nouveau projet de réforme des retraites, qu'il a décrit comme "moins chamboule-tout" que celle qu'il envisageait en 2020 : "Le système universel, ça changeait trop les règles, c'était trop anxiogène". Ce direct est désormais fermé.
Macron favorable à "la vraie proportionnelle". Face aux questions du public, le chef de l'Etat a été un peu plus précis sur ses projets de réforme institutionnels, qu'il souhaite confier à une commission transpartisane. "A titre personnel, je suis plutôt favorable à la proportionnelle. Je ne suis pas pour la doser, je suis pour la vraie proportionnelle" à l'Assemblée nationale, a-t-il déclaré.
Les critiques de Marine Le Pen... Emmanuel Macron a présenté son projet comme un "technicien" qui se "débarrassait d'une corvée", a estimé la candidate du Rassemblement national. "J'ai trouvé l'exercice assez poussif", a jugé sur France Inter la candidate d'extrême droite.
... de Fabien Roussel... Le candidat communiste à l'élection présidentielle a lui estimé sur franceinfo que la France d'Emmanuel Macron était "une France qui nous appauvrit, qui nous tire par le bas". Il dénonce la réforme du RSA voulue par Emmanuel Macron, pour conditionner son versement à la réalisation d'une activité de 15 à 20 heures par semaine, "véritable arnaque empruntée au programme du Medef", à ses yeux.
... et de Philippe Poutou. Emmanuel Macron "met l'accent surtout sur des attaques antisociales, avec la retraite à 65 ans, [et l'idée de] faire travailler les chômeurs en ne les payant pas plus", a de son côté dénoncé vendredi Philippe Poutou, candidat du NPA à l'élection présidentielle, sur France 2. Il voit en ces propositions du président sortant une "vieille idée de droite où on stigmatise la population".
La défense de Christophe Castaner. "Il y a certainement des mesures qui doivent relever de la droite classique et il y a aussi des mesures portées à gauche, celle sur la solidarité à la source qui est d'accorder des droits à celles et ceux qui ne les demandent pas", a assuré Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, sur France Inter. L'ancien ministre de l'Intérieur répond ainsi aux critiques émanant des candidats de gauche qui accusent le programme d'Emmanuel Macron d'être engagé dans une ligne droitière. "Le sujet n'est pas de savoir si ça rentre dans une boîte de droite ou une boîte de gauche, mais si c'est efficace", a ajouté ce proche d'Emmanuel Macron.