Cazeneuve appelle le PS à "ne pas se laisser aller à des divisions" sur l'attitude à adopter face à Macron
Le Premier ministre a exhorté les candidats socialistes aux législatives à être "dans la volonté de faire réussir ce quinquennat".
Ce qu'il faut savoir
Deux jours après la victoire d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle, mardi 9 mai, l'attention bascule vers les élections législatives des 11 et 18 juin. La Parti socialiste, notamment, se déchire au sujet de l'attitude à adopter vis-à-vis d'Emmanuel Macron et de son futur gouvernement.
S'adressant aux candidats du PS, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, les a appelés à "ne pas se laisser aller à des divisions" et a estimé qu'ils devaient être "à la hauteur des enjeux" et "dans la volonté de faire réussir ce quinquennat", plutôt que dans une opposition systématique à l'ancien ministre de l'Economie.
Manuel Valls En marche ! L'ancien Premier ministre a annoncé sur RTL son intention d'être candidat aux législatives à Evry (Essonne) sous l'étiquette de La République en marche d'Emmanuel Macron. "Je ne crois pas que Manuel Valls ait encore déposé sa candidature", a réagi auprès de franceinfo Jean-Paul Delevoye, en charge des investitures du mouvement, assurant qu'il serait traité comme les autres candidatures. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a rapidement affirmé qu'il était "impossible" pour Manuel Valls de conserver sa carte d'adhérent au PS en briguant l'investiture La République en marche.
Bureau national explosif au PS. La réunion destinée à évoquer la stratégie pour les législatives, rue de Solférino, s'annonçait comme le théâtre d'une lutte entre les partisans d'une alliance avec les troupes d'Emmanuel Macron et les opposants à ce rapprochement. "Ceux qui se présentent avec l'étiquette En marche ! auront un candidat [PS] face à eux, c'est ce qu'a dit Jean-Christophe Cambadélis", a assuré le hamoniste Pascal Cherki à la sortie.
Juppé ne veut pas "d'obstruction systématique" à En marche ! Si l'alliance des Républicains et de l'UDI n'obtenait pas la majorité aux législatives et devait composer avec En marche !, le maire de Bordeaux ne serait "pas dans l'état d'esprit d'une obstruction systématique et d'une opposition frontale" avec les soutiens d'Emmanuel Macron. "Il faudra faire en sorte que la France réussisse les réformes dont elle a besoin", a-t-il dit.
En marche ! en pleine mutation. Lundi soir, Richard Ferrand, le numéro 2 d'En marche !, a confirmé que le mouvement allait se transformer en un parti nommé La République en marche, avec pour objectif de donner une majorité à Emmanuel Macron à l'occasion des législatives. Les investitures des candidats du mouvement doivent être annoncées d'ici à jeudi.