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Echec de la gauche à la présidentielle : "Fabien Roussel ne peut pas s'exonérer de toute responsabilité", selon l'insoumis Manuel Bompard

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Article rédigé par franceinfo
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Pour l'ex-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, les électeurs de Fabien Roussel "sont issus du vote pour Jean-Luc Mélenchon en 2017".

"Bien évidemment il y a de l'abstention, des gens qu'on n'a pas réussi à convaincre de l'importance de se déplacer pour aller voter, mais Fabien Roussel ne peut pas non plus s'exonérer de toute responsabilité" dans la défaite de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, a estimé ce mercredi sur franceinfo le député européen de La France insoumise Manuel Bompard, qui a dirigé sa campagne. Dans L'Humanité, l'ex-candidat communiste se défend en effet d'avoir contribué à l'échec de son concurrent de gauche, auquel il a manqué 420 000 voix pour se qualifier au second tour.

Selon Fabien Roussel, "les 802 588 électeurs qui ont voté par conviction" pour lui "n'auraient pas voté pour un autre candidat de gauche". "Quand vous analysez le nombre de voix qu'il a réalisé et la provenance de ses électeurs, pour une très grande majorité, quasi l'unanimité, ils sont issus du vote pour Jean-Luc Mélenchon en 2017", lui a répondu Manuel Bompard. "Ça m'étonnerait qu'on puisse dire aujourd'hui que des électeurs qui avaient voté pour Jean-Luc Mélenchon en 2017 ne pouvaient pas voter pour lui en 2022", a-t-il ajouté.

"Pour l'instant, on ne s'est pas parlé"

Si l'eurodéputé LFI a reconnu des "désaccords" avec le candidat communiste, notamment sur le nucléaire, il a toutefois souligné "qu'ils existaient déjà en 2017" et "en 2012". "Ça ne nous avait pas empêché de faire candidature commune, a-t-il observé. Quand vous soutenez un candidat à l'élection présidentielle, par définition vous n'êtes pas d'accord avec 100% de ses propositions, mais vous trouvez que globalement le programme qu'il porte est le plus proche de vos convictions".

"Pour l'instant on ne s'est pas parlé, peut-être qu'on se parlera", a assuré Manuel Bompard, interrogé sur d'éventuels contact entre Insoumis et communistes depuis le premier tour de la présidentielle. Plus globalement, il a "regretté qu'aucun des candidats de gauche n'ait salué le score de La France insoumise, son résultat, sa campagne".

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