Présidentielle 2022 : Le Pen accuse Zemmour de servir de "marchepied" à Pécresse pour le second tour
La candidate du Rassemblement national s'en prend à son rival d'extrême droite, qu'elle accuse de favoriser, par sa candidature, la candidate LR.
Riffifi à l'extrême droite de l'échiquier politique. Marine Le Pen a affirmé, mercredi 12 janvier, que son rival Eric Zemmour faisait le jeu de la candidate de la droite (LR), Valérie Pécresse, en vue du second tour de l'élection présidentielle. "Est-ce qu'il a l'ambition d'être au second tour – ce que je ne crois pas – ou est-ce qu'en réalité, il sert de marchepied pour permettre à Valérie Pécresse d'être au second tour à la place de Marine Le Pen ?", a lancé la candidate du Rassemblement national sur BFMTV et RMC.
"Si Eric Zemmour est là pour faire gagner Valérie Pécresse, alors il faut qu'il l'admette. Valérie Pécresse, c'est son actionnaire majoritaire", a ajouté Marine Le Pen, qui avait dit dimanche préférer "débattre avec le patron (Valérie Pécresse), plutôt qu'avec les sous-fifres" comme Eric Zemmour. "Il y a une problématique de sincérité derrière cette candidature", selon la candidate RN, en référence à des propos tenus par son concurrent sur C8 le 16 décembre, à propos des 500 parrainages nécessaires à une candidature à la présidentielle.
Le Pen et Pécresse au coude-à-coude dans les sondages
Eric Zemmour avait estimé que "si les LR font cette bêtise tactique" d'empêcher leurs élus de le parrainer, "madame Le Pen sera à 25% et madame Pécresse ne sera pas au second tour". Le parti Les Républicains devrait-il encourager les parrainages en sa faveur ? "S'ils (Les Républicains) étaient malins tactiquement, c'est ce qu'ils feraient", avait ajouté l'ancien éditorialiste. Depuis, Marine Le Pen accuse la candidate LR de laisser des élus de son camp parrainer Eric Zemmour pour diviser l'extrême droite.
Marine Le Pen et Valérie Pécresse, créditées de 16 à 17% des intentions de vote selon de récents sondages, se disputent la deuxième place au premier tour, derrière Emmanuel Macron et devant Eric Zemmour, qui a baissé autour de 12-13%. Du côté de Valérie Pécresse, son directeur de la communication, Geoffroy Didier, a affirmé dimanche que les maires LR qui donneraient leur parrainage à Eric Zemmour "s'excluraient d'eux-mêmes" du parti mais qu'ils restaient "libres de leurs choix" et qu'"aucune consigne (n'était) donnée".
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