Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse raille Marine Le Pen, "pas capable de diriger la France", et Eric Zemmour, "ami de Tariq Ramadan"
Cernée dans les sondages par l'extrême droite, la candidate de la droite renvoie Marine Le Pen et Eric Zemmour dos à dos.
"C'est la primaire de l'extrême droite", répète souvent Valérie Pécresse, la candidate LR, à propos du match à distance entre Marine Le Pen et Eric Zemmour dans la course à la présidentielle 2022. Elle avait pris l'habitude de se positionner au-dessus de la mêlée, préférant concentrer ses critiques sur le président sortant, Emmanuel Macron. Mais depuis quelques jours, la candidate Les Républicains glisse de plus en plus d'attaques envers ceux qui veulent la dépasser par la droite pour la qualification au deuxième tour. Elle est encore montée d'un cran vendredi 4 février au soir lors d'une réunion publique à Charleville-Mézières.
On connaissait sa formule visant Emmanuel Macron, un président qui "crame la caisse". Voici le portrait que dresse Valérie Pécresse de Marine Le Pen. "Elle a mis en faillite son parti, et maintenant, elle s'apprête à mettre en faillite son pays. Elle propose la retraite à 60 ans, des dépenses et des dépenses, pas une seule économie. Il faut aller dire à tous ceux qui seraient tentés par un coup de colère, par un coup de désespoir : ne votez pas pour elle, elle n'est pas capable de diriger la France."
"L'islamisme, nouveau totalitarisme"
Un message lancé à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, un département qui a mis la candidate RN en tête du premier tour il y a cinq ans. Ces électeurs, cette fois, pourraient bien se tourner vers un autre candidat. "Eric Zemmour ? C'est la télé en noir et blanc !" raille Valérie Pécresse. Elle développe un nouvel angle d'attaque. "Monsieur Zemmour nous parle de la lutte contre l'islamisme. Mais en même temps, son ami s'appelle Tariq Ramadan. C'est un prêcheur, Frère musulman – donc l'islam politique –, qui est aussi mis en examen pour toute une série de viols. Mais il paraît, d'après Eric Zemmour, qu'il est victime d'une cabale."
Des mots qui sont en fait une contre-attaque. Car ces derniers jours, des proches de Valérie Pécresse ont été eux-mêmes victimes de rumeurs sur des supposées liens avec des islamistes, rumeurs relayées sur les réseaux sociaux par des partisans d'Eric Zemmour. "J'ai fait de la lutte contre l'islamisme le fil rouge de mon action depuis que je suis présidente de la région Ile-de-France", se défend Valérie Pécresse, condamnant un "nouveau totalitarisme du 21e siècle" car "les islamistes ont décidé de nous détruire". Avant de revenir à Eric Zemmour : "Nous on choisit de Gaulle, lui choisit Pétain."
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