Présidentielle : l'équipe de Marine Le Pen saisit la Commission de contrôle électoral après des "irrégularités"
Des "irrégularités" auraient été constatées dans plusieurs départements sur des bulletins envoyés à des électeurs.
Elle dénonce "des violations graves du droit électoral". A deux jours du second tour de l'élection présidentielle, vendredi 5 mai, l'équipe de campagne de Marine Le Pen a saisi la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale pour des "irrégularités" constatées, selon elle, dans plusieurs départements sur des bulletins envoyés à des électeurs. Le directeur de campagne de la candidate du Front national, David Rachline, l'a annoncé dans un communiqué.
Bulletin "systématiquement déchiré"
"De nombreux administrés ont réceptionné chez eux, au titre de la propagande électorale, les deux bulletins de vote des deux candidats à l'élection présidentielle, le bulletin de notre candidate était systématiquement déchiré et celui de notre opposant, [Emmanuel] Macron, intact", écrit-il. Ces "irrégularités" ont été constatées dans l'Ardèche, l'Allier, la Savoie, la Loire, les Yvelines, l'Eure-et-Loire et l'Hérault, précise-t-il.
La Commission de contrôle a confirmé à l'AFP avoir été saisie par le représentant de la candidate. Dans un communiqué, publié peu après, elle a expliqué avoir "immédiatement demandé au ministère de l'Intérieur de prendre toutes les mesures utiles pour que ces faits, s'ils étaient avérés, n'altèrent pas la sincérité du scrutin". Elle a notamment évoqué la possibilité d'inviter "les électeurs à utiliser les bulletins mis à leur disposition dans les bureaux de vote", plutôt que ceux reçus dans leur boîte aux lettres.
"Des consignes de vote" données par des maires
Par ailleurs, selon le directeur de campagne de Marine Le Pen, des maires "envoient à leurs administrés des courriers portant des consignes de vote, plus ou moins directes, sur papier à en-tête de la commune, et probablement avec les moyens de celle-ci". Il mentionne également une banderole "que le maire de Montpellier s'est cru autorisé à déployer sur un bâtiment public". Sur ces points, la Commission de contrôle a saisi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
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