Présidentielle : "Le programme de Marine Le Pen est extrêmement difficile à suivre, ça change tous les jours", juge Jean Castex
Si le Premier ministre attaque Marine Le Pen sur ses changements de position, notamment sur le port du voile, il assure qu'Emmanuel Macron n'a pas varié sur les retraites : "C'est une adaptation sur la méthode".
"Le programme de madame Le Pen est extrêmement difficile à suivre, ça change tous les jours", a jugé Jean Castex, le Premier ministre invité mardi 19 avril sur France Inter, alors que la candidate du Rassemblement national a admis que le voile, qu'elle souhaitait interdire dans l'espace public, est un "problème complexe" qui sera débattu à l'Assemblée nationale.
Jean Castex a également pointé du doigt "le mensonge" de Marine Le Pen autour de la question européenne, refusant de la croire quand elle nie vouloir sortir de l'Europe. Selon lui, "on ne peut pas dire 'je m'affranchis des traités européens', 'je veux diminuer la contribution de la France à l'Union européenne' et faire croire qu'on veut rester dans l'Europe". Pour le Premier ministre, les conséquences d'une sortie de l'UE seraient "pour notre vie quotidienne, pour nos agriculteurs, pour la compétitivité de notre économie, pour l'emploi, tout à fait dramatiques".
.@JeanCASTEX sur la réforme des retraites : "Le président de la République n'a pas changé de cap, mais il a fait des adaptations importantes sur la méthode. Changer le rythme d'une réforme, ce n'est pas se renier." #le79Inter pic.twitter.com/k6NViHp0Cc
— France Inter (@franceinter) April 19, 2022
Alors que Marine Le Pen, de son côté, a dénoncé "la manœuvre" d'Emmanuel Macron sur la question des retraites, "pour tenter de récupérer ou d'atténuer l'opposition des électeurs de gauche", Jean Castex s'est défendu d'un changement de programme. Tandis qu'Emmanuel Macron s'est dit prêt à "bouger" sur ce dossier et sur la question de l'âge de départ à la retraite, qu'il souhaitait initialement fixer à 67 ans, son Premier ministre a évoqué "une adaptation sur la méthode".
"Changer le rythme d'une réforme, c'est écouter, ce n'est pas se renier", a-t-il commenté. "Ce n'est pas un changement de pied comme en fait en permanence, sur le voile, sur les éoliennes, sur l'économie, Madame Le Pen et ses partisans", a affirmé Jean Castex, dont le gouvernement démissionnera "dans les jours qui suivent comme le veut la tradition républicaine" en cas de réélection d'Emmanuel Macron, convaincu "qu'une impulsion nouvelle doit être trouvée après la réélection du président".
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