Cet article date de plus de deux ans.

Présidentielle : "Le programme de Marine Le Pen est extrêmement difficile à suivre, ça change tous les jours", juge Jean Castex

Si le Premier ministre attaque Marine Le Pen sur ses changements de position, notamment sur le port du voile, il assure qu'Emmanuel Macron n'a pas varié sur les retraites : "C'est une adaptation sur la méthode".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre Jean Castex, le 19 avril 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIOFRANCE)

"Le programme de madame Le Pen est extrêmement difficile à suivre, ça change tous les jours", a jugé Jean Castex, le Premier ministre invité mardi 19 avril sur France Inter, alors que la candidate du Rassemblement national a admis que le voile, qu'elle souhaitait interdire dans l'espace public, est un "problème complexe" qui sera débattu à l'Assemblée nationale.

>> Présidentielle 2022 : "Rien n'est joué, il y a sûrement eu des erreurs mais le pire est toujours possible", plaide Jean Castex

Jean Castex a également pointé du doigt "le mensonge" de Marine Le Pen autour de la question européenne, refusant de la croire quand elle nie vouloir sortir de l'Europe. Selon lui, "on ne peut pas dire 'je m'affranchis des traités européens', 'je veux diminuer la contribution de la France à l'Union européenne' et faire croire qu'on veut rester dans l'Europe". Pour le Premier ministre, les conséquences d'une sortie de l'UE seraient "pour notre vie quotidienne, pour nos agriculteurs, pour la compétitivité de notre économie, pour l'emploi, tout à fait dramatiques".

Alors que Marine Le Pen, de son côté, a dénoncé "la manœuvre" d'Emmanuel Macron sur la question des retraites, "pour tenter de récupérer ou d'atténuer l'opposition des électeurs de gauche", Jean Castex s'est défendu d'un changement de programme. Tandis qu'Emmanuel Macron s'est dit prêt à "bouger" sur ce dossier et sur la question de l'âge de départ à la retraite, qu'il souhaitait initialement fixer à 67 ans, son Premier ministre a évoqué "une adaptation sur la méthode".

"Changer le rythme d'une réforme, c'est écouter, ce n'est pas se renier", a-t-il commenté. "Ce n'est pas un changement de pied comme en fait en permanence, sur le voile, sur les éoliennes, sur l'économie, Madame Le Pen et ses partisans", a affirmé Jean Castex, dont le gouvernement démissionnera "dans les jours qui suivent comme le veut la tradition républicaine" en cas de réélection d'Emmanuel Macron, convaincu "qu'une impulsion nouvelle doit être trouvée après la réélection du président".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.