Présidentielle : Marine Le Pen plus "inquiète" face au risque d'abstention que face au refus de débattre d'Emmanuel Macron
La candidate du Rassemblement national commente ainsi la présentation du programme pour la présidentielle du candidat Macron : "On avait le sentiment qu'il se débarrassait d'une corvée, on ne sentait pas le plaisir qu'il pouvait avoir à concevoir un projet pour les cinq prochaines années"
"Je ne serai pas le Trump de Biden, je n'ai jamais remis en cause les résultats d'une élection et je ne le ferai pas", a indiqué Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national à la présidentielle, invitée vendredi 18 mars sur France Inter. Elle réagissait aux propos du président du Sénat, Gérard Larcher, qui a interrogé la "légitimité" d'un président élu sans campagne, alors qu'Emmanuel Macron refuse de débattre avec les autres candidats.
.@MLP_Officiel : "Je ne remets pas en cause la légitimité des élections, quelle que soit la campagne. Je ne serai pas le Trump de Biden. Ce qui m'inquiète plus, c'est le niveau d'abstention qui pourrait intervenir." #le79Inter pic.twitter.com/jaNnCRDSzh
— France Inter (@franceinter) March 18, 2022
"Ce qui m'inquiète plus c'est le niveau d'abstention qui pourrait intervenir", a ajouté Marine Le Pen. Pour la candidate RN, cela "démontre qu'une partie des Français ne croit plus en la politique", tandis qu'une "autre partie considère qu'il y a un fossé entre les dirigeants et le peuple". Cette crise de confiance est, selon elle, "la conséquence des trahisons multiples depuis une trentaine d'années", à savoir "les promesses faites et non tenues par Emmanuel Macron", comme la proportionnelle aux législatives.
"C'est ça que je veux recoudre, réparer, parce que dans une démocratie mature il faut absolument que les Français se sentent représentés."
Marine Le Pen, candidate du RN à la présidentielleà France Inter
Marine Le Pen a qualifié la conférence de presse du candidat Emmanuel Macron, jeudi, d'exercice "assez poussif". "On avait le sentiment qu'Emmanuel Macron se débarrassait d'une corvée, on ne sentait pas le plaisir qu'il pouvait avoir à concevoir un projet pour les cinq prochaines années", a-t-elle poursuivi, concernant le programme présenté par le chef de l'État. Elle a évoqué un projet "flou" et "vague", notamment sur les questions d'éducation et de santé, et invité les électeurs à le juger "sur la réalité, sur son bilan".
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