Présidentielle : trois militants socialistes demandent à la justice de forcer le PS à organiser une primaire
L'article 5.3.1 des statuts du parti indique qu'il doit fixer, un an avant la présidentielle, un calendrier ainsi que les modalités d'organisation d'une primaire.
Officiellement, le Parti socialiste ne prévoit pas de primaire à gauche en vue de la prochaine élection présidentielle. Une situation illégale, martèlent trois militants socialistes. Selon Le Journal du Dimanche, ils ont déposé une assignation en justice contre le PS, jeudi 5 mai. Selon le site de l'hebdomadaire, - qui s'est procuré le document et le publie lundi 16 mai - , l'article 5.3.1 des statuts du parti indique que ce dernier doit fixer, un an avant la présidentielle, un calendrier ainsi que les modalités d'organisation d'une primaire.
Selon les statuts du PS, l'article 5.3.1 du troisième chapitre du titre 5, assure que "le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de primaires citoyennes ouvertes. Au moins un an avant l'élection présidentielle, le conseil national fixe le calendrier et les modalités d'organisation des primaires", rappelle le JDD. Le conseil national du PS aurait donc dû lancer, le 7 mai dernier, l'organisation de la primaire, poursuit l'hebdomadaire.
"L'audience est prévue le 6 juin prochain", poursuit le quotidien.
Une assignation "pour le bien" du PS
"Concrètement, nous demandons que le juge ordonne au PS, association dont nous sommes membres - nous sommes à jour de cotisation -, de respecter ses statuts", explique Yassir Hammoud, l'un des trois militants, interrogé par le JDD. "Le conseil national, qui se réunira le 11 juin, doit intégrer à son ordre du jour l'organisation de la primaire", fait-il valoir, texte à l'appui.
"Pour le bien du PS, il s'agit d'éviter une primaire sauvage organisée hors parti", insisteYassir Hammoud. "Il vaut mieux qu'une primaire citoyenne se fasse dans un cadre institué par un parti, sinon on perdra la main avant même le début de la campagne."
Si le conseil national a bien acté le principe d'une primaire en décembre 2016, "mais à la condition que tous les partis de gauche y participent", l'organisation d'une telle consultation est au point mort : "Jean-Luc Mélenchon s'y refuse, les communistes souhaitent le retrait du chef de l'Etat tandis que les écologistes ont posé des conditions très drastiques", rappelle le JDD.
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