Valls rappelle Macron à son devoir de "loyauté"
"Quand on est ministre, il faut être uniquement à cette tâche" a rappelé le Premier ministre alors que son ministre de l'Economie lance son "diagnostic du pays" avec son mouvement En marche.
Nouveau rappel à l'ordre de Manuel Valls à son ministre de l'Economie. Le Premier ministre rappelle dans Le Parisien, samedi 28 mai, Emmanuel Macron, à son devoir de "loyauté" à l'égard de l'équipe gouvernementale, alors que celui-ci lance son opération "grande marche".
Mais avant de le recadrer, Manuel Valls lui a fait un compliment. "Emmanuel Macron, je le connais... Il est bien évidemment loyal à l'égard du président. Je vais essayer de ne pas faire de la langue de bois : il a un talent réel". Un mot gentil immédiatement suivi par un rappel ferme à son devoir de ministre. "Beaucoup voient en lui une forme de régénérescence de la vie publique. Mais quand on est ministre, il faut être uniquement à cette tâche", ajoute M. Valls.
Et d'évoquer le football, à deux semaines de l'Euro : "dans une équipe de football, un sport que j'adore, il faut des talents, de très bons joueurs à tous les postes. Mais il y a un collectif, un capitaine, une stratégie. On ne prend d'ailleurs pas toujours les meilleurs à tous les postes", explique le Premier ministre. "Regardez ce que fait Didier Deschamps (l'entraîneur de l'équipe de France). Il prend ceux qui seront les meilleurs collectivement. La loyauté, c'est la cohérence et la cohésion d'une équipe. C'est comme cela que je conçois ma tâche", décrit-il.
Du porte-à-porte dans les heures où on n'est pas ministre !
Et au sujet de la volonté d'Emmanuel Macron d'envoyer ses partisans faire du porte-à-porte chez les Français, le chef du gouvernement ironise : "c'est bien de faire du porte-à-porte. Que tout le monde fasse du porte-à-porte... mais dans les heures où on n'est pas ministre !".
Manuel Valls redit par ailleurs sa loyauté à l'égard de François Hollande, qu'il soutiendra s'il se représente en 2017 : "Si François Hollande pense qu'il peut encore apporter quelque chose au pays, à condition d'avoir un projet, il prendra cette décision. Ce sera alors aux Français de juger".
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