: Vidéo Quand Bruno Le Roux jugeait que les emplois familiaux ne devaient pas "être autorisés" pour les parlementaires
Bruno Le Roux s'était exprimé au sujet des soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon, au moment de la révélation de l'affaire. Aujourd'hui, le ministre est accusé d'avoir embauché ses filles comme collaboratrices lorsqu'elles étaient lycéennes et étudiantes.
"Ça ne devrait pas être autorisé." Bruno Le Roux a-t-il dénoncé ses propres agissements ? Interrogé sur RTL mercredi 25 janvier, le ministre de l'Intérieur avait déclaré, à propos de l'emploi par les parlementaires de membres de leur famille : "Je pense qu'il devrait y avoir une règle simple dans ce cas de figure, qui est que ce ne doit pas être autorisé" (à 1 min 35 dans la vidéo).
Mais depuis, une enquête de l'émission de TMC "Quotidien", diffusée lundi 20 mars, l'accuse d'avoir employé ses deux filles en tant qu'assistantes parlementaires alors qu'elles étaient lycéennes et étudiantes, voire en stage à plein temps. Le ministre de l'Intérieur s'est défendu de toute ressemblance avec l'affaire Fillon.
"Cela peut prêter à suspicion"
Mais ses précédentes déclarations sont aujourd'hui exhumées. Et le premier policier de France ne semblait pas tendre avec ses propres pratiques. L'emploi de leur famille par les parlementaires "peut bien entendu prêter à confusion, cela peut prêter à suspicion", avait-il ajouté à la radio.
Cité dans l'enquête de "Quotidien", le ministre reconnaît l'embauche ponctuelle, en contrat à durée déterminée, de ses filles, "sur des étés, notamment, ou des périodes de vacances scolaires, mais jamais en permanence", alors qu'il était député de Seine-Saint-Denis. "Quotidien" affirme cependant que certains CDD ont pu se superposer avec des stages en entreprise ou avec le temps universitaire, à l'été 2013 pour l'une des filles, en mai 2015 pour l'autre. Le ministre de l'Intérieur doit rencontrer le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, aujourd'hui, pour s'expliquer.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.