: Vidéos Présidentielle : cinq séquences qu'il ne fallait pas rater dans "L'Emission politique" avec Emmanuel Macron
A un peu plus de deux semaines du premier tour, le candidat d'En marche ! était l'invité de France 2, jeudi soir.
Un peu plus de deux heures pour convaincre les Français. A dix-sept jours du premier tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron était l'invité de "L'Emission politique", jeudi 6 avril sur France 2. Franceinfo a compilé cinq séquences qu'il ne fallait pas rater.
Quand il a affirmé qu'il "ne gouvernerait pas avec ceux qui ont gouverné"
C'est une phrase qui aura une résonnance particulière pour ceux qui se verraient déjà dans un ministère en cas de victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle. Face à Léa Salamé, le candidat d'En marche ! a réaffirmé sa volonté d'injecter du neuf au pouvoir. "Je ne gouvernerai pas avec ceux qui ont gouverné", a promis l'ancien ministre de l'Economie.
Questionné sur son futur gouvernement, Emmanuel Macron a écarté l'idée de faire appel à des "poids lourds" du "passé". Et s'il n'écarte pas "une ou deux individualités", le candidat assure que "pour la très large majorité, ce ne sera pas des politiques qui ont été aux affaires". "Je veux faire venir des gens de la société civile dans la vie politique, dit-il. Et je veux rassembler le centre, le centre droit, les gaullistes sociaux, la droite européenne."
Quand il s'est expliqué sur son train de vie
"Je ne suis pas quelqu'un qui aime l'argent, sinon, je n'aurais pas quitté le secteur privé." Interrogé par David Pujadas sur son train de vie, l'ancien ministre de l'Economie s'est défendu en affirmant "avoir très bien gagné [sa] vie dans le secteur privé", lorsqu'il travaillait comme banquier d'affaires pour la banque Rotschild. "J'ai payé beaucoup d'impôts, et c'est très bien ainsi."
"La transparence, ce n'est pas le voyeurisme", a-t-il ensuite ajouté, refusant de détailler la manière dont il a dépensé les sommes importantes qu'il a touchées lorsqu'il travaillait dans le privé. "Le secret fiscal, l'intégralité des informations, ce n'est pas parce que vous êtes un responsable publique que vous devez les divulguer. Vous devez les divulguer si vous avez des problèmes."
Quand il a dit, face à des salariés dont l'emploi est menacé : "Il n'y a pas de magicien"
Quinze jours après François Fillon, qui avait été mis en difficulté par des personnels hospitaliers d'un Ephad, les équipes de "L'Emission politique" ont invité Emmanuel Macron à rencontrer des salariés du groupe Vivarte, menacés de perdre leur emploi.
Face à une salariée de l'entreprise, visiblement émue par cette situation, le candidat d'En marche ! a fait montre d'empathie, mais n'a voulu faire aucune promesse : "Je ne vais pas vous mentir, il n'y a pas de magicien".
Quand il a eu un échange tendu avec le journaliste François Ruffin, figure de Nuit debout
Le débat a duré quinze minutes. Alors qu'une rumeur prétendait sur les réseaux sociaux qu'Emmanuel Macron serait confronté à un philosophe au cours de l'émission, l'invité surprise était en fait le journaliste François Ruffin, figure du mouvement Nuit debout et candidat aux élections législatives dans la Somme. Ce dernier lui a notamment reproché son manque de soutien à l'égard des ouvriers de l'usine Whirpool d'Amiens, menacée de fermeture depuis plusieurs semaines.
"Soyez gentil avec moi : je n'ai pas les mêmes combats que vous, mais j'ai mes combats et je suis aussi libre que vous. Et je n'ai pas de leçons de liberté à recevoir. Dans la vie, j'ai su dire non, je l'ai dit à plusieurs reprises, donc je ne suis l'otage de personne, et je ne sers personne", a fini par s'agacer Emmanuel Macron, alors que François Ruffin l'accusait de servir les intérêts des marchés financiers et du CAC 40.
Quand il a ri (jaune) face à la chronique caustique de Charline Vanhoenacker
"Le moment où vous êtes le moins flou, c'est quand vous êtes en une de Paris Match !" Pendant les cinq dernières minutes de l'émission, Emmanuel Macron a beaucoup ri. Beaucoup ri jaune. Car, comme à l'accoutumée, l'humoriste belge Charline Vanhoenacker a clôturé les deux heures par son billet drôle et grinçant face à l'invité.
"On vous a senti en confiance. Vous êtes tellement en confiance que vous avez accepté le ralliement de François Bayrou, et là, il ne faut pas avoir peur de l'échec, lui a-t-elle ainsi lancé. Heureusement, grâce à vous, on va avoir une magnifique première dame à l'Elysée. Intelligence, modernité, fermeté... On a vraiment hâte de vous voir franchir le perron de l'Elysée au bras... de Pierre Gattaz !"
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