Naufrage du "Concordia" : les recherches reprennent
Le bilan s'alourdit à six morts et 14 disparus, lundi matin. Le Quai d'Orsay reste sans nouvelles de quatre Français alors que le mauvais temps a interrompu les recherches pendant quelques heures.
Les recherches sur l'épave du Costa Concordia ont repris, ce lundi 16 janvier en milieu d'après-midi, après avoir été interrompues en fin de matinée. C'est ce qu'affirme Pier Luigi Foschi, le PDG du groupe Costa Croisières, propriétaire du bateau. Les gardes-côtes ont invoqué le mauvais temps, et le patron du groupe a déclaré que le navire s'était mis à bouger. Les sauveteurs ont repris leur travail de recherches de survivants , le bateau s'étant stabilisé selon les pompiers.
Plus tôt lundi matin, les secouristes ont découvert le corps d'un homme dans l'épave, portant à six morts le bilan du naufrage de ce paquebot de croisière. Cette nouvelle victime a été retrouvée dans la partie encore émergée du navire par les pompiers, qui ont travaillé toute la nuit à la recherche des disparus. Lundi matin, 14 personnes étaient toujours portées manquantes, plus de 48 heures après le chavirage près de l'île italienne du Giglio.
Deux Français morts et quatre disparus
Le Quai d'Orsay reste sans nouvelles de quatre Français. Ils font l'objet de vérifications, car ils pourraient tout simplement être rentrés chez eux. Les recherches se poursuivront "24 heures sur 24, aussi longtemps qu'il le faudra", a assuré Paolo Tronca, responsable des pompiers. Dans la matinée de dimanche, trois rescapés ont pu être sauvés, dont un couple de jeunes mariés sud-coréens et le commissaire de bord.
Au moins deux Français figurent parmi les victimes. Il s'agit d'un homme de 71 ans originaire de la région toulousaine, dont Le Figaro retrace la disparition, et d'un homme originaire de La Rochelle.
Un premier groupe de touristes français est arrivé samedi soir à Marseille. Pour certains, la colère et la peur ne retombent pas : un passager bordelais rescapé s'apprête à porter plainte contre la compagnie Costa Croisières, rapporte Sud Ouest.fr. Il pointe du doigt la "désorganisation totale" lors de l'évacuation des passagers. Un autre rescapé a raconté le drame à nos confrères de France 3. Il affirme que l'équipage a été "pris de panique parce qu'il ne savait pas ce qu'il fallait faire".
Recherches actives et premières plaintes
Alors que les secours évoquaient une trentaine de disparus, le bilan potentiel des victimes a fortement diminué dimanche en début d'après-midi. "Des recoupements et contrôles ont permis de réduire le nombre de disparus à 17 (...). Il manquerait à l'appel 11 passagers et six membres d'équipage", a dénombré le président de la région Toscane, Enrico Rossi.
Mais ces recherches s'avèrent "complexes", selon le préfet de Grosseto. "Il y a beaucoup d'étrangers et il est possible que des noms aient été mal retranscrits", a-t-il souligné. Ainsi, deux Japonais, qui avaient échappé aux identifications de samedi, se sont manifestés dimanche à Rome.
Costa Croisières a accusé dimanche le commandant d'avoir commis des "erreurs", tant dans la route du navire que dans la gestion de l'urgence. "De très graves accusations pèsent" sur le commandant Francesco Schettino, a rappelé le leader européen des croisières. Accusé notamment d'homicides multiples et d'abandon du navire, ce commandant a été placé en détention à Grosseto (Italie).
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