Etats-Unis. Ben Laden n'était pas armé le jour de sa mort
Un livre révèle que le leader d'Al-Qaïda n’était pas armé et déjà mortellement blessé quand les soldats américains ont pénétré dans sa chambre d’Abbottabad (Pakistan), le 2 mai 2011.
ETATS-UNIS - Oussama Ben Laden était-il mortellement blessé avant même que des soldats américains ne pénètrent dans la chambre de sa maison d’Abbottabad (Pakistan), le 2 mai, 2011 ? C’est ce qu'affirme un ancien membre de ce commando dans le livre No Easy Day, qui doît paraître aux Etats-Unis le 4 septembre, mais dont le Huffington Post, qui s'en est déjà procuré un exemplaire, publie de larges extraits (article en anglais).
Identifié par la chaîne américaine Fox News, Matt Bissonnette, qui écrit sous le pseudonyme de Mark Owen, raconte le raid qui a été fatal au leader d'Al-Qaïda. Il faisait partie des six hommes ayant pénétré dans la maison du terroriste et explique dans son livre que Ben Laden était désarmé et déjà touché d'une balle en pleine tête quand les soldats sont entrés dans sa chambre.
Une version qui contredit l'état-major américain
Il aurait été mortellement blessé après être sorti de sa chambre pour voir ce qui se passait. "Nous étions à moins de cinq marches du palier lorsque j’ai entendu des coups de feu étouffés, écrit Bissonnette, Je ne pouvais pas dire de là où j’étais si les balles avaient atteint leur cible ou non. L’homme a disparu dans l’obscurité de la chambre." Ce témoignage contredit la version officielle des autorités américaines, qui indique qu'Oussama Ben Laden, armé, aurait résisté aux hommes du commando.
Alors que le terroriste agonisait, Bissonnette précise que lui et un des soldats ont pointé leurs armes sur sa poitrine et "tiré plusieurs coups de feu. Les balles l’ont traversé, plaquant son corps au sol jusqu’à ce qu’il ne bouge plus". Les militaires auraient ensuite longuement examiné le visage de la victime afin de s’assurer qu’il s’agissait bien de Ben Laden.
"Il n'avait aucune intention de se battre"
Bissonnette affirme que la mission initiale était de capturer le leader d’Al-Qaïda vivant si celui-ci ne présentait pas de résistance. Les militaires auraient par ailleurs trouvé deux revolvers dans sa chambre, mais aucun n'était chargé. "Il n'avait même pas préparé de défense, explique Bissonnette. Il n'avait aucune intention de se battre. Il a demandé à ses fidèles pendant des années de porter des vestes piégées et de faire voler des avions dans des tours, mais il n'a même pas pris une arme."
Le Pentagone et la CIA ont reçu un exemplaire du livre et l'examinent pour vérifier qu'il ne révèle pas d'informations classées secret-défense. Le porte-parole du Conseil national de sécurité américain, Tommy Vietor, a refusé mardi 28 août de commenter ces premières révélations.
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