Euro 2022 : adversaires des Bleues, les Belges en quête de reconnaissance
Les joueuses belges affrontent l'équipe de France, jeudi, pour leur deuxième match de poule de l'Euro (groupe D), après avoir débuté par un match nul (1-1) face aux Islandaises.
L'équipe de France et la Belgique s'affrontent à Rotherham, jeudi 14 juillet, dans un match décisif pour la tête du groupe D de l'Euro féminin 2022. Les Red Flames auront fort à faire face aux favorites tricolores, particulièrement brillantes contre l'Italie pour leur entrée en lice dimanche.
Pour autant, le football féminin belge a progressé ces dernières années. Si les joueuses n'ont jamais pris part à une phase finale de Coupe du monde, il s'agit de leur second Euro consécutif. En 2017, pour sa toute première participation à une phase finale d'une compétition internationale, la Belgique avait bousculé deux poids lourds, les Pays-Bas et du Danemark, avant de céder. Eliminées, elle avaient tout de même fini à la 3e place de leur poule après un succès 2-0 contre la Norvège.
Les joueuses du Plat Pays ont terminé en tête de leur phase éliminatoire à l'Euro 2022 devant les Suisses, qui les avaient éliminées de la course au Mondial-2019. "Les autres pays mesurent nos progrès. On nous prend plus au sérieux, confirme la buteuse Tine De Caigny, citée par l'AFP mercredi. Forcément, les gens nous connaissent mieux et les attentes sont supérieures. Au classement Fifa, nos adversaires sont toutes au-dessus de nous et on reste donc un outsider mais on y croit. Le groupe a été rajeuni. Collectivement, nous sommes plus fortes."
Les récentes performances ne rassurent pas
En 2022, la majorité des joueuses de l'équipe nationales proviennent du championnat belge. Six d'entre elles sont issues du RSC Anderlecht, nonuple champion de Belgique et quintuple champion en titre. Néanmoins, le club n'a atteint qu'une seule fois les 16es de finale en Ligue des champions(saison 2019-2020).
Comme en 2017, la star des "Flammes rouges" reste l'attaquante Tessa Wullaert, 29 ans, qui compte 67 buts en 110 sélections. A ses côtés, en attaque, elle peut compter sur l'expérimentée Lyonnaise Janice Cayman, doyenne de l'équipe à 33 ans (127 sélections pour 47 buts). Celle-ci connaît bien les joueuses de l'équipe de France, et a promis de partager son expérience avec ses coéquipières, souligne la RTBF. Avec une moyenne d'âge de 25 ans, l'équipe offre une belle association entre jeunesse et expérience.
Toutefois, les récentes performances ne rassurent pas particulièrement. En juin, la 19e nation mondiale a connu un mois de préparation mitigé : une défaite cinglante contre l'Angleterre (0-3), un succès encourageant face à l'Irlande du Nord (4-1), avant un revers contre l'Autriche (0-1), et enfin un large succès contre le Luxembourg (6-1).
Fait notable, la Belgique a encaissé au moins un but lors de ses six récentes sorties (huit buts concédés en tout). L'ancienne "Flame" et consultante à la RTBF, Cécile de Gernier, n'a pas été tendre avec sa sélection nationale au micro du média belge au début de l'Euro : "On l'a déjà dit, depuis quelques temps même : dès qu'il y a une action près de notre grand rectangle, il y a danger."
La pression de l'armada offensive bleue
Pendant que la France écrasait l'Italie (5-1), la Belgique a commencé par un match nul (1-1) face à l'Islande. Dominées pendant toute la première mi-temps, inefficaces devant et fébriles derrière (23 tirs subis contre 11), les Belges ont égalisé sur un penalty de Justine Vanhaevermae.
Les joueuses en noir et rouge sont donc déjà sous pression. En cas de défaite face aux Bleues, il leur faudra impérativement gagner contre l'Italie pour espérer se qualifier. Face à l'Islande et l'Autriche, mais aussi face à l'Irlande du Nord, les entames de match des Belges ont toutes été poussives. De son côté, les Bleues ont inscrit leurs cinq buts en première mi-temps contre les Italiennes. Face à l'armada offensive française, qui a inscrit 22 buts en six matchs, l'addition pourrait rapidement être salée pour les Belges.
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