Euro 2024 : le plus symbolique, le plus charmant, le plus moderne... Les stades les plus marquants de la compétition
Dix stades vont accueillir des matchs de l'Euro 2024, à Berlin, Hambourg, Munich, Francfort, Cologne, Stuttgart, Gelsenkirchen, Dortmund, Leipzig et Düsseldorf. L'équipe de France jouera ses rencontres dans les trois derniers nommés. Tous ont une capacité d'au moins 40 000 places.
"Ce sont des stades avec une très forte culture footballistique, ceux de clubs avec une forte tradition. On ne peut que se réjouir que l'Euro se joue dans ces stades qui seront pleins", confie Valérien Ismaël, défenseur du Werder Brême et du Bayern Munich dans les années 2000. Franceinfo: sport vous en dit plus sur les cinq stades les plus attendus du tournoi.
Le plus historique : Berlin
"C'est le plus majestueux, le plus fort. C'est un monument d'histoire", explique Xavier Monferran, journaliste pour Radio France ayant déjà eu l'occasion de vivre des matchs de football dans 26 stades en Allemagne. "C'est le stade des Jeux de Berlin en 1936. Il est très marquant, c'est évidemment le stade le plus emblématique", développe-t-il, pointant l'évidence d'y jouer la finale le 14 juillet prochain devant 71 000 spectateurs.
C'est ici que se joue la finale de la Coupe d'Allemagne chaque année depuis 1985 et que la France a perdu la finale du Mondial 2006 contre l'Italie. C'est également là qu'Usain Bolt a établi les records du monde du 100 mètres et du 200 mètres lors des championnats du monde d'athlétisme en 2009 (et qui n'ont pas été pas été battus depuis). Six matchs y sont prévus, à commencer par le choc Espagne-Croatie ce samedi (18 heures).
Le plus bruyant : Francfort
"Ce n'est sûrement pas le plus impressionnant, mais c'est mon stade préféré". Pour Ibrahima Traoré (mais aussi pour Anthony Losilla, le capitaine du club de Bochum), c'est clair, le Deutsche Bank Park est le stade où il a préféré évoluer en tant que joueur. L'ancien ailier guinéen du Borussia Mönchengladbach, entre autres, adore ce "stade atypique qui fait un peu penser à un stade de football américain avec son grand écran perché au milieu". Celui qui portait le nom de Waldstadion avant le naming dispose d'une riche histoire.
"Peut-être que les gens s'en sont rendu compte avec les épopées européennes récentes [de l'Eintracht Francfort, vainqueur de la C3 en 2022], mais c'est quasiment le public le plus bruyant d'Allemagne", poursuit Ibrahima Traoré. C'est ici que la France avait éliminé le Brésil lors du Mondial 2006 et livré l'une des prestations les plus abouties de son histoire, avec, en prime, la seule passe décisive de l'histoire de Zinédine Zidane pour Thierry Henry.
Ce stade de 58 000 places, qui accueille parfois des matchs délocalisés de NFL (la ligue américaine de football américain), sera le théâtre de quatre matchs de la phase de groupes et du huitième de finale opposant le premier du groupe F et l'un des meilleurs troisièmes.
Le plus original : Stuttgart
"C'est celui qui a le plus de charme. Il a un côté très évasé et qui remonte sur les côtés, comme le Stadium de Toulouse, mais avec l'ambiance du Parc Lescure de Bordeaux. Il a une identité, ce n'est pas un stade comme les autres", se remémore Xavier Monferran qui s'y était rendu avant les travaux. Ce stade, récemment rebaptisé MHPArena, connu auparavant sous le nom de Mercedes-Benz-Arena (2008-2022) et même d'Adolf-Hitler-Kampfbahn du temps du nazisme (1933-1945), va accueillir son deuxième Euro et compte déjà deux Coupes du monde à son actif.
Ibrahima Traoré apprécie l'architecture de cette enceinte "atypique, avec sa forme un peu courbée sur le toit". L'Allemagne y jouera son match contre la Hongrie mercredi, et un quart de finale s'y disputera. Il pourrait concerner l'équipe de France si elle est repêchée parmi les meilleurs troisièmes de la phase de groupe et remporte son huitième.
Le plus authentique : Dortmund
Les images du fameux "mur jaune" sont bien imprimées sur toutes les rétines des fans de football, encore plus depuis le dénouement de la dernière Ligue des Champions et la visite infructueuse du PSG en demi-finales. Le Signal Iduna Park est l'un des rendez-vous obligatoires des mordus du ballon rond. Ici, le Borussia Dortmund bat tous les records d'affluence d'Europe depuis de longues saisons (81 305 spectateurs par match la saison passée).
"C'est le Lens allemand en beaucoup plus grand, avec ce même état d'esprit. Le Westfalenstadion, c'est le Bollaert ou le Chaudron allemand. Cette ferveur qu'ont les gens et ce rapport au social font qu'il y a comme une parenté avec Lens et Saint-Etienne", si l'on devait trouver des points de repères en France, analyse Xavier Monferran. Les Bleus y sont attendus pour le dénouement de leur phase de groupes contre la Pologne le 25 juin. Ce stade accueillera également l'une des deux demi-finales.
Le plus moderne : Munich
L'autre demi-finale se jouera à l'Allianz Arena, enceinte bien connue du Bayern Munich. "Il est impressionnant de l'extérieur, surtout la nuit, quand il est éclairé. Il est très moderne, c'est un bel outil comme on dit, mais je ne suis pas très fan. A l'intérieur, je le trouve froid, sans âme. Heureusement qu'il y a les supporters du Bayern pour lui en donner un peu ! Il fait vraiment partie de cette génération de stades écartés du centre", tranche Xavier Monferran.
66 000 spectateurs y ont vécu le match d'ouverture Allemagne-Ecosse, vendredi. Cinq autres rencontres sont programmées dans cet écrin habitué au football de très haut niveau, dont un huitième de finale qui pourrait concerner la France en cas de repêchage à la fin de la phase de groupes.
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