Euro 2024 : meilleur buteur de l'histoire des Bleus, Olivier Giroud quitte l'équipe de France par la petite porte

L'attaquant aux 57 buts avec les Bleus a peu joué pendant l'Euro, et a disputé son dernier match en sélection en demi-finales, mardi, avant de finir sa carrière à Los Angeles.
Article rédigé par Hortense Leblanc - envoyée spéciale en Allemagne
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Olivier Giroud déçu après l'élimination des Bleus en demi-finales de l'Euro contre l'Espagne, le 9 juillet 2024 à Munich (Allemagne). (BRUCE WHITE / COLORSPORT / SHUTTERST / SIPA)

C'est ce qu'on appelle une fin en eau de boudin, ou plutôt de Weisswurtz, la saucisse blanche spécialité de Munich, où les Bleus ont vu leur rêve européen prendre fin mardi 9 juillet, en demi-finales contre l'Espagne (1-2). Pas épargné par Didier Deschamps durant la compétition, il est entré à la 79minute, et a vécu ses derniers instants sous le maillot de l'équipe de France.

Il a quitté le stade la tête basse, passant devant les journalistes de manière presque anonyme. Que se passait-il alors dans la tête d'Olivier Giroud, meilleur buteur de l'histoire des Bleus (137 sélections, 57 buts), qui n'a eu que des miettes de temps de jeu à se mettre sous la dent durant cet Euro (56 minutes réparties en quatre matchs) ? Certainement beaucoup de déception, mais aussi une possible amertume quant à sa gestion durant la compétition.

La veille, Didier Deschamps n'avait pas été tendre à propos de son avant-centre en conférence de presse. "Sur les trois matchs où il est rentré, il n'a pas été plus efficace que les autres", avait taclé le sélectionneur, qui ne fait pas dans les sentiments. Il est vrai qu'Olivier Giroud n'avait pas beaucoup apporté à l'équipe de France lors de ses entrées et qu'il était souvent en échec face au but lors des entraînements ouverts aux médias, apparaissant même emprunté physiquement. Mais, contre l'Espagne, sa taille aurait pu être un atout pour reprendre les nombreux centres et coups de pieds arrêtés des Bleus.

Un quiproquo avant les tirs aux buts contre le Portugal

En quarts de finale, déjà, le sélectionneur avait choisi de se passer des services de l'ex-Milanais, aperçu dépité de ne pas rentrer en jeu, en train de parlementer avec Guy Stéphan durant la prolongation face au Portugal. L'adjoint de Didier Deschamps lui avait certainement annoncé leur intention de le faire entrer uniquement pour la séance de tirs au but, un remplacement qui n'a finalement pas eu lieu avant la fin des 120 minutes, provoquant l'agacement du joueur.

Cette entrée en jeu aurait pu représenter plus de pression qu'autre chose pour l'attaquant. Il aurait été presque obligé de marquer pour la justifier, mais aurait pu signer sa fin de carrière internationale en cas de loupé et de défaite.

Après l'élimination mardi soir, Didier Deschamps a tout de même été amené à lui rendre hommage en répondant à une question posée en conférence de presse. "Il était là au départ, c'est le dernier qui reste du premier match contre l'Uruguay, au Havre [la première de Deschamps sur le banc des Bleus, le 15 août 2012]. Il a connu des périodes difficiles et il a fini par être le meilleur buteur. C'est un exemple de longévité, de sérieux et de professionnalisme. Même s'il a eu moins de temps de jeu à l'Euro, il a été à fond avec le groupe."

"Il a fait partie des leaders même s'il n'était pas sur la pelouse. J'ai envie de lui dire bravo et merci pour tout ce qu'il a fait."

Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France

en conférence de presse

Finalement, Olivier Giroud – dont la cote de popularité n'a jamais diminué à en croire les "Giroud, Giroud" tombés des tribunes à chacune de ses entrées en jeu – s'arrêtera à 137 sélections et 57 buts, avant de prendre la direction du Los Angeles FC, où il rejoindra une autre légende des Bleus, Hugo Lloris.

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