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Football : les trois défis de l'équipe de France avant l'Euro 2024

Déjà qualifiés pour leur prochaine grande échéance, et vainqueurs (4-1) face à l'Ecosse mardi, les Bleus ont encore deux matchs à jouer en 2023 et huit mois pour identifier onze titulaires.
Article rédigé par Andréa La Perna, Hortense Leblanc - Envoyés spéciaux à Lille
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Kingsley Coman félicité par Didier Deschamps après son but avec la France contre l'Ecosse en amical, le 17 octobre 2023, au stade Pierre-Mauroy (Lille). (MAXPPP)

Assurés de disputer l'Euro 2024 en Allemagne l'été prochain (du 14 juin au 14 juillet) depuis leur victoire aux Pays-Bas, les Bleus ont fait le nécessaire pour avoir des certitudes. L'année est une réussite avant les deux dernières rencontres de 2023. Avec six victoires en six matchs officiels et un seul but encaissé, Didier Deschamps a consolidé les acquis de la dernière Coupe du monde, mais vise encore plus haut. Les joueurs clés sont connus : Kylian Mbappé, Aurélien Tchouameni, Antoine Griezmann, Ibrahima Konaté ou encore Mike Maignan. Mais certaines places sont encore à prendre.

Etre tête de série à l'Euro 2024

Avant même de penser au onze type qu'alignera Didier Deschamps pour le premier match de l'Euro, les Bleus ont encore une mission à accomplir avant la fin de l'année 2023. Il leur reste deux rencontres à disputer, face à Gibraltar (le 18 novembre), puis contre la Grèce (le 21 novembre). Deux matchs qui vont avoir une influence en vue du tirage au sort de l'Euro 2024.

Pour figurer parmi les têtes de série, l'équipe de France doit terminer dans les cinq meilleurs premiers de la phase de qualification. Cela lui permettrait, normalement, d'obtenir un groupe plus clément au moment du tournoi. Pour l'instant, elle est en position idéale, étant l'une des deux seules sélections à avoir gagné tous ses matchs (6/6) aux côtés du Portugal. "Il faudra plus de 18 points", a souligné Deschamps après les Pays-Bas. Ses joueurs ont entendu le message, répétant tous en choeur le même couplet : ne surtout pas revoir les exigences à la baisse malgré cette qualification déjà acquise.

Identifier quel duo accompagnera Kylian Mbappé en attaque

Intouchable à gauche, Kylian Mbappé n'a pas de véritable pendant à droite. Kingsley Coman est l'option numéro 1 sur les derniers matchs. Mais, s'il apporte dans le jeu, le joueur du Bayern Munich n'est pas assez décisif. Face à l'Ecosse, il a marqué son premier but en Bleu depuis novembre 2021 (contre la Suède, 4-2). Il conserve tout de même une longueur d'avance, car son concurrent principal, Ousmane Dembélé, est décevant en équipe de France en 2023.

En pointe, la concurrence est rude également. Il s'agit du seul poste où tous les prétendants ont eu du temps de jeu lors de ce rassemblement. Randal Kolo Muani était titulaire contre les Pays-Bas, Olivier Giroud contre l'Ecosse et Marcus Thuram est entré à deux reprises. Meilleur buteur de l'histoire des Bleus, l'attaquant de l'AC Milan pourrait avoir une longueur d'avance sur ses concurrents, grâce aussi à une complémentarité avec Kylian Mbappé ou Antoine Griezmann. Mais Randal Kolo Muani a de l'ambition, et s'il joue régulièrement avec Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé au PSG, les automatismes ne manqueront pas. Marcus Thuram, performant avec l'Inter Milan, semble avoir une longueur de retard. Ses bonnes entrées pourraient faire de lui un joueur clé en sortie de banc.

Clarifier la hiérarchie en défense

La plus grande zone d'ombre concerne la ligne défensive. A droite, Jules Koundé avait clairement pris le dessus sur Benjamin Pavard depuis le Mondial. Le Barcelonais, replacé dans l'axe en club, était blessé lors de ce rassemblement. Jonathan Clauss en a profité pour faire son retour après un an d'absence en sélection. Le joueur de l'OM a marqué des points face aux Pays-Bas, avant d'en perdre face à l'Ecosse.

"Des casse-tête j'en ai toujours eu plus ou moins. Il y a de la concurrence, comme il y en a au milieu. Au niveau offensif aussi. Je ne vais pas m'en plaindre."

Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France

en conférence de presse

Devenu le numéro 2 à ce poste, Benjamin Pavard a clairement fait savoir qu'il convoitait l'axe. "Je pense que tout le monde a vu que défenseur central, c'est ma meilleure position", a insisté ce dernier au micro de TF1 après sa soirée idyllique à Pierre-Mauroy mardi, ponctuée d'un doublé et de quelques minutes avec le brassard de capitaine. "Je lui ai redit quand même que dans l'axe il y a du monde", a tempéré Didier Deschamps quelques minutes plus tard en conférence de presse.

Le sélectionneur a tenu à souligner que l'association Ibrahima Konaté-Dayot Upamecano, mise au point lors de la Coupe du monde, avait "du répondant à tous les niveaux". Ce duo tient toujours la corde. A gauche se profile un duel fratricide entre Théo et Lucas Hernandez, le premier offrant plus de potentiel offensif, le deuxième plus de stabilité.

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