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Accident de Brétigny : les dirigeants de RFF et de la SNCF convoqués chez les juges

Ces convocations sont "la suite logique du rapport d'expertise", estime une source judiciaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le train accidenté à Brétigny-sur-Orge, le 13 juillet 2013. (A.J.CASSAIGNE / PHOTONONSTOP / AFP)

Le dossier sur l'accident de train à Brétigny n'est pas clos. Les dirigeants de Réseau ferré de France (RFF) et de la SNCF, mis en cause dans un rapport d'expertise, ont été convoqués par les juges d'instruction d'Evry chargés d'enquêter sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, a indiqué une source judiciaire mercredi 20 août.

"Les auditions sont prévues en septembre", a précisé une source proche du dossier. Elles interviennent deux mois après les conclusions "sévères" des experts judiciaires à l'encontre de la compagnie des chemins de fer, qui mettent en cause un "déficit" de maintenance. Ces convocations sont "la suite logique du rapport d'expertise", a estimé la source judiciaire. Selon le groupe de presse Ebra, RFF et la SNCF sont convoqués respectivement le 16 et le 18 septembre en vue d'une mise en examen. Contactées par l'AFP, les deux sociétés n'étaient pas en mesure de confirmer l'information mercredi.

De "nombreuses lacunes" relevées par le rapport

Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires a été ouverte par le parquet d'Evry peu après l'accident du 12 juillet 2013, qui a fait sept morts et des dizaines de blessés. Début juillet, les experts judiciaires mandatés pour enquêter sur les causes de l'accident avaient conclu que "le basculement d'une éclisse" était bien la cause de l'accident. Une éclisse est une sorte d'agrafe métallique reliant deux rails : celle-ci s'est brisée au passage près de cette gare de l'Essonne du train Intercités n° 3657 qui reliait Paris à Limoges.

Alors même que la gare de Brétigny, à 40 km de Paris, "était connue des services de la SNCF comme une zone à risque", "de très nombreuses lacunes" ont été relevées dans le suivi et la traçabilité des opérations sur ce site, souligne le rapport, qui exclut "formellement" tout acte de malveillance. Ces anomalies étaient pour la plupart "connues de la SNCF ou de ses agents, sans pour autant qu'il y soit remédié de façon adéquate", selon le rapport.

La SNCF et RFF avaient ensuite démenti "formellement" tout état de délabrement du réseau, estimant qu'il faisait l'objet "d'une surveillance constante". En décembre, le président de la SNCF Guillaume Pepy avait affirmé que si la SNCF était mise en examen dans cette affaire, il "ne (ferait) pas appel".

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