Ce que l'on sait de l'accident de car qui a fait au moins deux morts et 10 blessés graves à Porté-Puymorens
Les images du sinistre révèlent un véhicule encastré dans une falaise, en partie broyé par l'impact. Un accident de car survenu dimanche 1er décembre dans les Pyrénées-Orientales, près du village de Porté-Puymorens, a fait au moins deux morts et dix blessés graves, selon un bilan provisoire de la préfecture.
L'accident s'est produit vers 17 heures sur la RN 320, une route sinueuse reliant les Pyrénées-Orientales, l'Ariège, l'Andorre et l'Espagne. Parti de Barcelone pour une excursion en Andorre, le bus, à bord duquel circulaient 47 personnes, a violemment percuté le flanc gauche de la chaussée avant de s'immobiliser, selon le sous-préfet Didier Carponcin. Franceinfo détaille ce que l'on sait de cette sortie de route mortelle.
Un accident sur une route "très empruntée"
La collision s'est produite sur une route de montage reliant l'Espagne aux Pyrénées-Orientales en passant près d'Andorre. Le car, parti pour une excursion au Pas de la Case, a quitté sa voie près de la commune de Porté-Puymorens et terminé sa course dans une falaise. "C'est une route de montagne, [qui] sont toujours plus à risque que les autres à la nuit tombée, avec [leurs] virages serrés. Cela dit, la chaussée était en bonne condition" sur cette "route très empruntée", a souligné Ludovic Julia, directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales, sur France Bleu Roussillon, lundi 2 décembre.
L'accident ne semble pas être lié à de mauvaises conditions météorologiques. "Il n'y avait pas de neige, ni de verglas", a assuré à l'AFP Jeanine Ribo, adjointe au maire dans la commune voisine de Porta. "C'est un endroit très étroit, où la falaise ressort sur la route", a-t-elle ajouté.
Une perte de contrôle dans un virage
Le maire de Porté-Puymorens, Jean-Philippe Augé, a lui expliqué sur BFMTV dimanche que "le conducteur de bus [avait] perdu le contrôle en bas d'une descente dans un virage à droite et est allé s'encastrer dans la falaise du côté opposé, du côté gauche". Une théorie confirmée par des images diffusées par les autorités, qui montrent le car encastré dans une falaise côté conducteur, après avoir traversé la route, rapporte l'AFP. Tout un flanc du véhicule est arraché contre la roche.
Avant d'être accidenté, l'autocar a effectué des "zigzags", selon des témoignages de passagers rapportés par l'agence de presse. Le chauffeur aurait "essayé de freiner sur 1,5 km", selon Laurent et Béatrice, deux témoins interrogés par L'Indépendant, qui suivaient le bus avant l'accident. Le véhicule, en cours d'expertise, pourrait avoir subi une rupture des freins avant de heurter la falaise, confirme Colette Sarda, deuxième adjointe au maire de Porté-Puymorens, au micro de RTL. Une enquête a été ouverte afin de "déterminer les causes exactes de l'accident", rapporte la préfecture.
Au moins deux morts et dix blessés graves
Le véhicule transportait 42 adultes et cinq enfants, d'après Ludovic Julia. Parmi les passagers, au moins deux personnes sont mortes, 10 sont gravement blessés, dont un enfant de 4 ans, et 35 autres sont en situation d'urgence relative. Le chauffeur a également été hospitalisé, souffrant d'un "enfoncement très grave de la cage thoracique", rapporte le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales.
Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Toulouse, Perpignan, Foix et Puigcerda, situé en Espagne, à 20 km du lieu de l'accident. Une cellule psychologique a également été ouverte "pour soutenir les victimes et leurs familles", a annoncé la préfecture.
La majorité des victimes identifiées à ce stade sont de nationalité espagnole ou colombienne, d'après Ludovic Julia. Les autorités ont également recensé "un ressortissant marocain, un ressortissant équatorien et au moins un Espagnol". Ces victimes "résident dans une commune près de Barcelone", selon la préfecture, qui suppose qu'elles "étaient venues faire des achats de Noël" en Andorre.
Près de 200 sapeurs-pompiers et cinq hélicoptères mobilisés
Les secours se sont rendus sur place en nombre pour venir en aide aux victimes et sécuriser la zone. Près de 200 sapeurs-pompiers ont ainsi convergé sur le lieu de l'accident depuis les Pyrénées-Orientales, l'Ariège et l'Aude, avec le soutien de leurs homologues catalans et andorrans. A cela s'ajoutent 18 militaires de la brigade de Prades (Pyrénées-Orientales), cinq motards, trois pelotons de gendarmerie de haute montagne et deux membres de la cellule d'identification.
Pour atteindre ce secteur difficile d'accès, cinq hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie ont aussi été déployés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.