Collision mortelle à Millas : "Ce que dit la SNCF n'est pas forcément la réalité du dossier", estime l'avocat de la conductrice du car

Jean Codognès, l'avocat de la conductrice du car scolaire impliqué dans la collision mortelle de Millas (Pyrénées-Orientales), a expliqué, mercredi 20 décembre, sur franceinfo, que sa cliente maintient que les barrières étaient levées au moment de l'accident. "Nous nous sommes attachés les services d'une société d'expertise et je vais demander au parquet de Marseille, pour nos experts qui sont indépendants, de pouvoir avoir accès aux données techniques du dossier", déclare-t-il.

La conductrice à nouveau "entendue à 9 heures"

Le parquet de Marseille affirme qu'il y a des traces d'éraflures suspectes sous les phares du bus. "Il faut savoir qu'une barrière est située entre 1,20 m et 1,40 m. Il est peu probable que les éraflures situées sous les phares du bus soient celles de la barrière. Il y a donc quelques éléments techniques à préciser", affirme l'avocat.

La conductrice sera une nouvelle fois "entendue à 9 heures". La SNCF et des témoins affirment que les barrières étaient fermées. "Ce que j'ai lu dans la presse locale, c'est pas mal de témoignages sur le dysfonctionnement des passages à niveau sur cette ligne, insiste Jean Codognès. La SNCF est très souvent réticente à établir la vérité et à reconnaître sa responsabilité. Donc, ce que dit la SNCF n'est pas forcément la réalité du dossier." 

La conductrice est "effondrée" 

La conductrice a été blessée et hospitalisée après l'accident. "Sur le plan physique elle va mieux, sur le plan psychologique, elle est effondrée, elle est suivie par des spécialistes en psychiatrie et en psychologie", explique son avocat.

La conductrice du car scolaire, placée en garde à vue mardi, après l'accident de jeudi entre un car scolaire et un TER à Millas (Pyrénées-Orientales) qui a provoqué la mort de six collégiens.