Collision mortelle de Millas en 2017 : la conductrice du car scolaire condamnée à cinq ans de prison, dont un ferme
Six collégiens avaient été tués dans cet accident. Le tribunal a jugé que le drame avait été causé par l'inattention et l'imprudence de Nadine Oliveira.
Le choc avec un TER avait coûté la vie à six enfants. La conductrice du car scolaire impliqué dans une collision mortelle en décembre 2017 à Millas (Pyrénées-Orientales) a été condamnée à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, vendredi 18 novembre, par le tribunal correctionnel de Marseille. Après l'annonce du jugement, ses avocats ont fait savoir qu'elle ferait appel, ouvrant la voie à un second procès, selon France Bleu.
Lors du procès, les avocats de Nadine Oliveira avaient demandé la relaxe de leur cliente, hospitalisée en psychiatrie depuis le 22 septembre et absente au prononcé du jugement. Quatre jours à peine après l'ouverture de son procès, la seule prévenue du dossier avait été prise d'une crise de larmes irrépressible et évacuée par les pompiers.
Pendant l'enquête, comme à l'audience, la conductrice a toujours soutenu que les barrières du passage à niveau étaient ouvertes le jour du drame. Une version contredite par les expertises et certains témoignages, notamment celui d'une jeune fille qui était assise à l'avant du car.
Les parties civiles en colère
Le parquet avait requis contre l'accusée de 53 ans, jugée pour "homicides et blessures involontaires", une peine de cinq ans d'emprisonnement, dont quatre avec sursis, assortie d'obligations de soins et d'indemnisation des victimes. Selon le procureur, cette "tragédie" était bien le résultat d'une erreur de la conductrice, due à son inattention et son imprudence.
Vendredi, les juges ont assorti la peine de la conductrice de l'annulation de ses permis de conduire pendant 5 ans et d'une interdiction d'exercer toute fonction dans le domaine des transports. L'année de prison ferme devait être exécutée sous le régime de l'emprisonnement à domicile, sous surveillance électronique.
L'annonce de l'appel a provoqué la colère des parties civiles. "C'est insoutenable pour les familles", a réagi, auprès de France Bleu Roussillon, l'avocate de la famille d'un des collégiens tués dans l'accident. "L'idée de revivre un procès aussi lourd, c'est extrêmement douloureux pour eux."
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