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"Un an ferme ? Mais elle ne les fera jamais !" : au procès de Millas, l'indignation des familles de victimes après les réquisitions

La colère et l'incompréhension. Les familles des victimes sont ressorties écœurées du tribunal judiciaire de Marseille après l'annonce mercredi des réquisitions du procés de la catastrophe de Millas : cinq ans de prison dont un an ferme pour la conductrice du car.

Article rédigé par franceinfo - Maya Baldoureaux-Fredon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le tribunal judiciaire de Marseille le 28 septembre 2022. (GOT OLIVIER / MAXPPP)

"Cinq ans de prison, dont quatre ans avec sursis... Donc, cela veut dire un an ferme ? Mais elle ne les fera jamais !", s'indigne à la sortie du tribunal judiciaire de Marseille Nassera, dont la fille a été blessée dans cet accident entre un train et un bus qui a tué six collégiens en décembre 2017, à Millas (Pyrénées-Orientales). Les réquisitions du procès prononcées mercredi 5 octobre passent très mal pour les familles des victimes. Le procureur a demandé cinq ans de prison dont un an ferme, alors que les avocats de la défense ont plaidé la relaxe de la prévenue, Nadine Oliveira. 

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"Elle n'aura rien... C'est inadmissible. J'estime qu'elle mérite une punition, elle mérite la prison, et ferme, pour qu'elle puisse se rendre compte de son erreur. Il y a six enfants qui sont morts, 17 blessés... Mais vous vous rendez compte ? C'est énorme !", lâche sous la colère Nassera.

"Nous, nos enfants ont dû mal à se construire, ce n'est pas dur aussi ? Il ne faut pas se tromper de victime !"

Nathalie, mère d'une victime

à franceinfo

Même indignation chez Nathalie, mère d'une autre victime, qui est persuadée que la conductrice ne se retrouvera jamais derrière les murs d’une prison : "Ce n'est pas assez parce qu'elle n'ira pas." Cette colère à chaud a également été rappelée pendant les réquisitions. Le procureur a insisté : des vies d'enfants ont été ôtées, des vies détruites.

Mais en face, l'avocat de la défense a demandé la relaxe. "Il n'y a pas d'éléments probants de la responsabilité, de la culpabilité de la conductrice. Vous avez entendu les scientifiques qui démontrent qu'il y a une divergence importante entre certains témoignages et les constations scientifiques et techniques", défend Me Jean Codognès

Le délibéré du procès sera rendu le 18 novembre prochain, au tribunal de Marseille. Nadine Oliveira, unique prévenue, était absente des réquisitions en raison de son hospitalisation après un malaise au quatrième jour du procès. Elle a toujours maintenu qu'elle n'avait pas forcé les barrières du passage à niveau. 

Le procureur a également requis contre elle l'interdiction définitive d'avoir une activité professionnelle et sociale en lien avec le transport routier ainsi qu'une activité professionnelle en lien avec les enfants. 

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