Mort d'Antoine Alleno : où en est la création d'un délit "d'homicide routier" ?
Il y a deux ans et demi, en mai 2022, Antoine Alleno, le fils du grand chef cuisinier Yannick Alleno, était tué, en plein Paris, alors qu'il attendait à un feu rouge sur son scooter. Trois personnes sont jugées, jeudi 31 octobre, dont l'homme qui conduisait la voiture volée qui a percuté Antoine Alleno : un chauffard ivre, en excès de vitesse et sans permis. Yannick Alleno, son père, se bat depuis pour l'instauration d'un délit spécifique "d'homicide routier". Une idée dont se sont emparés des parlementaires mais la loi n'a pas encore changé.
Pour certains, c'est avant tout un symbole parce que la peine encourue pour un "homicide routier" ne serait pas différente de celle prévue pour un "homicide involontaire" : sept ans de prison maximum, jusqu'à dix en cas de circonstances aggravantes.
Mais pour ceux qui militent pour cette idée, le délit "d'homicide routier" autonome inciterait les juges à mieux prendre en compte l'inconséquence des conducteurs, qui causent des accidents graves après avoir bu, consommé de la drogue, commis des excès de vitesse, conduit dangereusement, ou téléphoné en roulant, sans permis parfois.
"Les voyants sont au vert"
Au début de l'année, une proposition de loi a été adoptée par les députés à l'unanimité, puis au Sénat, mais les sénateurs ont modifié le texte qui devait donc retourner à l'Assemblée nationale. La dissolution a mis un coup d'arrêt aux discussions.
Le rapporteur, le député Eric Pauget, a été réélu. "Les voyants sont au vert", a-t-il indiqué à franceinfo, pour que le texte soit de nouveau examiné à l'Assemblée, peut-être en décembre, sinon au début de l'année prochaine.
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