Emeutes après la mort de Nahel : "Le pic que nous avons connu dans les premiers soirs est passé", déclare Emmanuel Macron
"Il faut rester prudent, mais le pic que nous avons connu dans les premiers soirs est passé", a déclaré Emmanuel Macron mardi 4 juillet, lors d'une rencontre avec des maires. "Maintenant, c'est l'ordre durable et républicain que nous voulons tous auquel nous allons nous atteler, et c'est la priorité absolue", a ajouté le chef de l'Etat.
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Un demi-millier de maires de communes "victimes d'exactions" après la mort de Nahel ont été invités à l'Elysée mardi, et plus de 200 ont répondu présent, a précisé l'Elysée. "Si vous êtes là, c'est que vous avez été victimes, parfois, vous l'avez été de manière très directe et personnelle, vos familles et vos proches, de manière intolérable et inqualifiable. Pour beaucoup d'entre vous aussi, vos agents municipaux ont été pris à partie et vos communes ont eu à vivre la dégradation de mairies, de commissariats, d'écoles. (...) J'ai souhaité vous recevoir pour marquer le soutien, l'estime et la reconnaissance de la nation pour l'action qui a été la vôtre ces derniers jours", a déclaré le président.
"Même si le calme est revenu, je considère que l'on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé. (...) Les raisons de ce que nous vivons viennent de loin", a-t-il poursuivi.
Une loi d'urgence pour "reconstruire plus vite"
"Nous allons présenter une loi d'urgence pour écraser tous les délais, avoir une procédure accélérée pour reconstruire beaucoup plus vite" après les émeutes, a également annoncé Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a promis un accompagnement financier de l'Etat pour les réparations de la voirie, des établissements communaux, des écoles, ainsi qu'une aide "pour très vite pouvoir réparer" la vidéosurveillance et le matériel.
"Je ne suis pas déçu parce que je n'attendais rien. Chacun raconte son ressenti, mais ça partait dans tous les sens", a raconté un maire à France Télévisions. "C'est une vaste thérapie de groupe, deux heures d'interventions de 25 personnes sans aucune réponse du président de la République", a décrit à franceinfo un autre élu.
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