Violences urbaines : les ventes de feux d’artifice mal contrôlées ?

Depuis quatre nuits, un peu partout en France, les mêmes scènes se produisent dans les rues. Des tirs de mortiers d’artifice, des engins pyrotechniques, sont détournés de leur usage et deviennent des armes contre les forces de l’ordre. La quantité de tirs et le stock détenu par les émeutiers impressionnent les policiers. "Si vous en recevez directement sur la peau, vous pouvez être brûlés au 2e ou au 3e degré (...), vous pouvez perdre un œil, ça peut provoquer de très graves blessures", précise Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police CFDT.

Un marché plus qu’accessible en ligne

En France, l’acquisition de ces calibres est strictement encadrée. Seules les personnes majeures, titulaires d’un certificat de qualification et d’un agrément préfectoral peuvent s’en procurer. Mais dans les faits, il est facile d’en acheter. En quelques clics sur les réseaux sociaux, une multitude d’annonces s’affichent, dont des centaines de mortiers d’artifices venus de l’étranger à 5 euros l’unité. Aucun justificatif n’est demandé.