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Affaire Agnès : Guéant confirme le "dysfonctionnement", Mercier annonce des mesures

Le garde des Sceaux, Michel Mercier, annonce que tout mineur auteur "d'un crime sexuel particulièrement grave" sera dorénavant "placé en centre éducatif fermé". Cette annonce intervient à l'issue d'une réunion interministérielle, convoquée suite à la polémique autour du meurtre de la jeune Agnès. Par ailleurs, Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, confirme qu'il y a eu "dysfonctionnement" dans cette affaire.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Charles Platiau Reuters)

Des annonces pour calmer la polémique.
Une réunion interministérielle était organisée cet après-midi autour de François Fillon, en présence de Michel Mercier (Justice), Claude Guéant (Intérieur), Luc Chatel (Education) et de la secrétaire d'Etat Nora Berra (Santé), suite à la polémique engendrée par l'affaire Agnès.

Cette jeune fille a été tuée par un lycéen mis en examen pour viol et placé sous contrôle judiciaire en attente de son procès. Les responsables de l'établissement où étaient scolarisés les deux jeunes ont dénoncé le fait de ne pas avoir été informés en détail de la situation.

François Fillon a notamment demandé à ses ministres :

que tout mineur "d'un crime sexuel particulièrement grave " soit désormais "placé en centre éducatif fermé ". Le Premier ministre ne précise pas ce qu'est un "crime sexuel particulièrement grave". "Pour les crimes les plus graves, le garde des Sceaux demandera aux parquets de requérir le placement en centre éducatif fermé jusqu'au jugement ", précise Matignon dans un communiqué. qu'il ne soit plus possible "d'inscrire un élève dans un établissement scolaire sans avoir informé de façon complète notamment le chef d'établissement et le psychiatre chargé du suivi, en cas de placement sous contrôle judiciaire dans des cas aussi graves, dans le respect des règles sur le secret des enquêtes ". Le Premier ministre ne précise pas ce qu'est "un cas aussi grave". Cette proposition va à l'encontre de ce que déclaraient plusieurs magistrats sur l'antenne de France Info ce matin. "Si le collège avait su, il n'aurait pas accueilli l'adolescent ", expliquait notamment Mathieu Bonduelle du syndicat de la magistrature. Le Premier ministre a également demandé davantage de partage d'information entre les services, pour "faire en sorte que
Justice, Intérieur, Education nationale et Santé communiquent entre eux
". Tous ces points seront présentés en Conseil des ministres mercredi.

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