"Son état ne s’améliore pas" : l'avocate de Dominique Pelicot se dit "très inquiète" pour sa santé, son retour au procès lundi est compromis
Le procès dit "des viols de Mazan" semble fortement compromis. Béatrice Zavarro, l'avocate de Dominique Pelicot, annonce au Parisien avoir vu au parloir son client de 71 ans samedi 14 septembre au matin. "Il est arrivé en pyjama, fiévreux, son état ne s’améliore pas. Nous demandons qu’il soit pris en charge comme il se doit", déclare-t-elle à nos confrères.
Le procès a officiellement été suspendu jeudi, jusqu'à lundi, dans l'attente du retour du principal accusé, absent pour des raisons de santé. Le président, Roger Arata, a déclaré qu'un renvoi serait même envisagé si le retraité était "durablement indisponible".
Son avocate dénonce des négligences autour de sa santé. Elle dit avoir saisi l'ordre départemental des médecins et avoir adressé un courriel au directeur du centre pénitentiaire du Pontet (Vaucluse), où est détenu le septuagénaire, relaie Le Parisien, précisant que Béatrice Zavarro a également saisi le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
"Un scandale compte tenu des enjeux de cette audience"
Lundi, Dominique Pelicot avait quitté le box alors qu'il était visiblement mal en point et avait été renvoyé en prison, "sans qu’aucun traitement ne lui soit prodigué", relate le journal, alors qu'il se plaignait de douleurs depuis deux jours. "Il lui a été dit de boire de l’eau et qu’il s’agissait d’une simple infection", précise son avocate.
Il a ensuite fait un malaise mardi, puis mercredi matin, où il est réapparu très pâle à l'audience. Il a ensuite été envoyé aux urgences. "Il y est resté quinze minutes en tout et pour tout", déplore son avocate dans les colonnes du Parisien.
Dominique Pelicot souffrirait de coliques néphrétiques et aurait déjà souffert de ce problème par le passé. Il réclame une hospitalisation, ce que souhaite également Béatrice Zavarro, qui se dit "très inquiète". "C'est un scandale compte tenu des enjeux de cette audience qui mobilise une centaine de personnes, mais aussi un scandale humain. Quoi qu’il ait fait, il a le droit d’être soigné !", estime-t-elle.
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