Viols de Mazan : "Elle a refusé le huis clos pour que les victimes de viol puissent entendre ce qu'elle a à dire", déclare le collectif Les Amazones d'Avignon

Le procès des viols de Mazan se poursuit devant la cour criminelle départementale du Vaucluse. Dominique Pelicot est accusé d'avoir drogué sa femme pendant dix ans pour la soumettre sexuellement à d'autres hommes. Gisèle Pelicot reçoit le soutien du collectif féministe Les Amazones d'Avignon.
Article rédigé par franceinfo
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Gisèle Pélicot marche dans le palais de justice d'Avignon en compagnie de ses enfants et de ses avocats (DAUPHIN PHILIPPE / MAXPPP)

"Cette femme a un courage incroyable, elle a refusé le huis clos pour justement qu'on en parle, pour que les victimes de viol puissent entendre ce qu'elle a à dire, pour qu'on puisse faire de la prévention et que la loi change aussi concernant la soumission chimique", déclare vendredi 6 septembre sur franceinfo Blandine, membre du collectif Les Amazones d’Avignon, qui suit le procès des viols de Mazan. Il s'est ouvert lundi 2 septembre devant la cour criminelle départementale de Vaucluse.

Soutien à toutes les victimes de viol

Le collectif suit l'affaire de près et assiste aux audiences pour "témoigner de leur soutien à Gisèle Pelicot, à sa fille Caroline Darian et à toutes les victimes de viol et en particulier celles sous soumission chimique", explique Blandine.

Les Amazones d'Avignon ont relayé sur les réseaux sociaux les noms des 51 accusés : "L'information doit circuler", "les audiences sont publiques", tout comme la liste qui est "affichée dans un lieu public accessible à tous", affirme la militante qui appelle au calme dans cette affaire alors que des avocats de la défense se sont notamment plaints à l'audience d'être"assaillis" sur les réseaux sociaux. "Il ne faut pas participer au harcèlement contre ces familles qui n'y sont pour rien et qui sont des co-victimes [...] Nous considérons les familles comme des co-victimes de ces criminels", répète Blandine.

"J'ai confiance dans la police et la justice. On voit qu'à Avignon il y a la volonté de faire quelque chose qui soit propre", assure la membre du collectif qui salue "le travail remarquable, exemplaire", de la police dans cette affaire. Quant à la justice, "a priori elle fait bien son travail [...] les juges ont bien préparé le dossier", affirme-t-elle.

Le procès des viols de Mazan durera jusqu’au vendredi 20 décembre devant la cour criminelle du Vaucluse. Gisèle Pelicot, partie civile dans cette affaire, a été abusée pendant dix ans par son époux, avec qui elle est en cours de divorce. Le principal accusé partage son box avec cinquante autres hommes, accusés aussi d'avoir violé Gisèle Pelicot.

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