Affaire Grégory : la justice ordonne de nouvelles expertises
La justice a ordonné, à la demande des parents, que de nouvelles expertises soient faites dans l'affaire du petit Grégory, a appris jeudi 21 mars franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information de RTL. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a demandé mercredi de nouvelles comparaisons ADN ainsi qu'une étude de faisabilité d'expertises vocales des enregistrements du corbeau.
Dans sa décision, la chambre de l'instruction demande notamment des comparaisons des ADN retrouvés sur les cordelettes qui étaient sur le corps de l'enfant, sur l'anorak de Grégory, son menton, mais aussi sur certains courriers du corbeau dont celui du 16 octobre 1984, le jour de sa mort. Ces comparaisons seront effectuées avec les ADN de plusieurs personnes de la famille.
Ses parents veulent "parvenir à la vérité"
Une décision qui satisfait les parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin. Selon Marie-Christine Chastant-Morand, avocate des parents de Grégory, ses clients ne cherchent qu'à faire la lumière sur cette affaire. Selon elle, ils veulent que "la justice se donne tous les moyens possibles pour parvenir à faire cette vérité, pour essayer d'y arriver".
"Leur moteur, c'est de savoir ce qu'il s'est passé et comment ça s'est passé, c'est de faire la lumière sur les derniers moments de la vie de leur enfant."
Marie-Christine Chastant-Morand, avocate des parents de Grégory Villeminà franceinfo
Pour faire parler la science, "des expertises ADN ont été diligentées, explique-t-elle, à la lecture de ces expertises, on s'est rendus compte que certains points pouvaient encore être éclaircis et creusés". Des demandes techniques ont donc été faites : "Les profils ADN d'un certain nombre de protagonistes de l'affaire ont été demandés."
Concernant les expertises vocales, "les parents ont envisagé de procéder à des investigations en matière d'audiométrie vocale à partir des enregistrements du corbeau, actuellement sous scellés. À cet égard, l'expertise de faisabilité va être diligentée pour déterminer ce qui peut être fait", détaille l'avocate qui le reconnaît : "On ne peut pas savoir quels vont être les résultats des expertises" mais "sans expertise il n'y a rien à faire, or on sait que des choses peuvent être faites".
Grégory avait été retrouvé mort asphyxié dans la Vologne le 16 octobre 1984.
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