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Affaire Grégory : le parquet général affirme sa volonté de "faire tout ce qui sera possible pour découvrir la vérité"

Dans un entretien à "L'Est républicain", le procureur général de Dijon revient sur cette affaire, à quelques jours d'une décision de la cour d'appel sur une demande d'expertises génétiques déposée par les parents de l'enfant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Christine et Jean-Marie Villemin, les parents du petit Grégory, le 23 novembre 1984 à Epinal (Vosges). (ERIC FEFERBERG / AFP)

C'est la première fois qu'il s'exprime dans ce dossier dont il a la charge. Thierry Pocquet du Haut-Jussé, procureur général de Dijon, réaffirme sa détermination à "faire tout ce qui sera possible pour connaître la vérité" sur l'assassinat en 1984 de Grégory Villemin, dans un entretien paru samedi 23 janvier dans le quotidien L'Est républicain. Selon lui, il y a "sans doute des gens qui savent des choses et les taisent".

La cour d'appel de Dijon doit dire mercredi si elle autorise ou non les nouvelles demandes d'expertises génétiques déposées par les parents de l'enfant. Le procureur général a émis des réquisitions favorables à ces expertises qui pourraient relancer l'enquête et permettre de faire éclater la vérité. "La recherche de preuves matérielles peut toujours progresser mais, trente-cinq ans après, ce n'est pas forcément le plus aisé à découvrir", tempère toutefois Thierry Poquet du Haut-Jussé, constatant qu'en matière de témoignages "le dossier Grégory, c'est le dossier du silence"."J'espère qu'un jour quelqu'un contribuera à la recherche de la vérité en disant ce qu'il peut dire", ajoute-t-il.

"Rester ouvert sur toutes les hypothèses"

Le dossier Grégory est "délicat, ancien, complexe. Je pense qu'il est très important de rester très ouvert sur toutes les hypothèses possibles", souligne le magistrat, refusant de se prononcer sur la possibilité de nouvelles mises en examen après les annulations en 2018 de celles des époux Jacob et de Murielle Bolle. Quant à l'expertise en stylométrie évoquée depuis quelques semaines et qui incriminerait, selon le journal Le Parisien, un protagoniste de l'affaire comme étant l'un des corbeaux, le procureur général constate qu'elle n'a "toujours pas été déposée au dossier, ce qui n'est d'ailleurs pas sans poser question".

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