Affaire Grégory : une victoire pour Murielle Bolle
La garde à vue de Murielle Bolle dans l'affaire du petit Grégory en 1984 a été jugée non conforme par le Conseil constitutionnel. Qu'est-ce que cela peut changer dans cette affaire ?
C'est un soulagement pour Murielle Bolle. Le Conseil constitutionnel vient de lui donner raison : les Sages, dont l'avis est consultatif, jugent que les conditions de sa garde à vue en 1984 dans l'affaire du petit Grégory étaient non conformes. Âgée de 15 ans à l'époque, elle avait assuré que Bernard Laroche, son beau-frère, avait enlevé l'enfant en sa présence. Elle avait toutefois subi selon elle la pression des enquêteurs, comme elle l'avait expliqué à France 3. Trois jours après sa garde à vue, elle était revenue sur ses aveux.
Murielle Bolle innocentée ?
Sa garde à vue s'était déroulée sans avocat et sans que ses parents n'en soient avertis. Les droits fondamentaux de Murielle Bolle, mineure à l'époque, ont été bafoués selon le Conseil constitutionnel. Les avocats de Murielle Bolle voudraient y voir une raison d'innocenter leur cliente. Pas si simple : la justice pourrait continuer à explorer le rôle de Murielle Bolle dans cette affaire si elle le souhaite. Seules l'audition de 1984 et les pièces qui y font référence devraient être annulées. Christine et Jean-Marie Villemin, les parents du petit Grégory, ne baissent pas les bras malgré cette décision du Conseil constitutionnel. Ils espèrent toujours connaître un jour la vérité sur la mort de leur fils.
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