Justice : la garde à vue qui a fait basculer l'affaire Grégory
Nouvel épisode dans l'affaire Grégory Villemin. La cour d'appel de Paris devra dire jeudi 16 janvier si elle annule les déclarations de Murielle Bolle lors de sa garde à vue en 1984. Elle avait alors 15 ans et avait accusé son beau-frère d'avoir enlevé le petit garçon retrouvé mort, ce qui avait fait basculer l'enquête.
Une enfant de 15 ans face à des gendarmes, un juge, et son destin. Le 2 et 3 novembre 1984, Murielle Bolle raconte avoir assisté à l'enlèvement du petit Grégory. Adolescente timide en blouson de cuir, Murielle Bolle répète aux gendarmes ce qu'elle leur a dit en garde à vue : le jour du meurtre, elle est montée en voiture avec son beau-frère Bernard Laroche.
Une adolescente, deux versions
En route, il aurait récupéré un enfant avant de s'en séparer. Les gendarmes en sont convaincus : c'est le scénario de l'enlèvement du petit Grégory que leur livre la collégienne par écrit et en détail. Un témoignage capital, mais le juge Lambert va commettre une imprudence : il inculpe le soir même Bernard Laroche, livre le nom de sa principale accusatrice, mais la laisse libre de rentrer chez elle. Que s'est-il passé pour la jeune fille ? A-t-elle subi des pressions de sa famille ? A-t-elle été punie comme l'affirment certains témoins ? Dès le lendemain, entourée de sa famille, Murielle Bolle se rétracte.
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