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Vidéo Affaire Grégory : dans le village de la famille Villemin, on veut "la vérité ou que ça s'arrête"

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Article rédigé par Gilles Gallinaro, Grégoire Lecalot
Radio France

Une partie des personnes entendues dans l'affaire Grégory habite le village d'Aumontzey, dans les Vosges, où ce nouvel épisode d'un dossier énigmatique provoque à la fois de l'étonnement et une très grande prudence. 

Quatre des cinq personnes de la famille Villemin entendues dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Grégory, vivent à Aumontzey, dans les Vosges. Dans ce village de près de 500 habitants, tout le monde les connaît. La surprise, puis la prudence ont accompagné la venue des gendarmes, mercredi 14 juin, plus de trente ans après la découverte du petit garçon dans les eaux de la Vologne.

La "vérité" ou la clôture de l'enquête 

L'affaire Grégory, ainsi que les journalistes, ressurgissent au gré des rebondissements de l'enquête et avec eux, le souvenir des heures difficiles. Le maire délégué d'Aumontzey, où vivent les grands-parents de la jeune victime retrouvée en 1984 dans une rivière, ainsi qu'un grand-oncle et son épouse, emmenés par les gendarmes, se montre très prudent sur le dernier épisode en date. "Jusqu'à présent, ce sont des gens respectables, qu'on connaît bien, qui participent à la vie de la commune", déclare Philippe Petitgenet. 

Ces auditions, c'est bien si c'est pour trouver une vérité. Mais si c'est encore pour faire un coup d'éclat, pour rien, alors il faut arrêter.

Philippe Petitgenet, maire délégué d'Aumontzey

à franceinfo

Une habitante, adolescente quand l'affaire a éclaté en 1984, dit son impatience de voir l'affaire se terminer. Sa voisine doute que l'on connaisse un jour "le ou la coupable". Elle connaît les grands-parents de Grégory, entendus en audition libre, depuis mercredi. Ce sont des gens, dit-elle qui veulent connaître la vérité avant de mourir. "Ils vont voir aussi des voyantes, il font tout pour trouver."

Au village, une autre habitante confie ses inquiétudes à propos du grand-oncle de Grégory, Marcel Jacob, et de son épouse placés en garde-à-vue. Elle a été surprise de voir la voiture des gendarmes se diriger vers chez eux, chez Marcel, "un petit pépère tranquille". Elle dit avoir pensé à "une erreur de plus" et surtout redouter les accusations contre son voisin, alors que "pour le moment, on ne sait rien".  

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