Affaire Giraud: un rapport de police implique la tante
L’enquête sur le meurtre de Géraldine Giraud, fille du comédien Roland Giraud, et de sa compagne Katia Lherbier en 2004 touche à sa fin. La police judiciaire de Dijon vient de rendre son rapport au juge d’instruction. Selon Le Figaro qui s’est procuré le document, il confirme les soupçons qui pèsent sur la tante de la comédienne.
Les policiers désignent Marie-Christine Van Kempen comme “probable commanditaire d'une séquestration-punition qui aurait dégénéré”. D'après l'avocat de la suspecte, qui réfute toute implication dans cette affaire, le rapport de police ne s'appuierait sur aucun fait nouveau.
Les soupçons qui pèsent sur Marie-Christine Van Kempen datent de 2005. La cantatrice, mise en examen pour “complicité d’assassinat” a déjà passé trois mois derrière les bareaux en 2005, avant d’être relâchée faute de preuve.
Selon les policiers, la tante aurait commandité l’enlèvement par dépit amoureux. Elle aurait été animée “un fort ressentiment contre sa nièce Géraldine, ressentiment exacerbé par la récente liaison de cette dernière avec Katia, sa colocataire”.
Géraldine Giraud et Katia Lherbier se seraient rencontrées chez elle, avant d’entamer une relation amoureuse passionnelle. Une lettre de Marie-Christine Van Kempen à Katia Lherbier est venue étayer cette thèse en novembre 2007.
Par ailleurs, selon la gérante d’un bar de La Postolle (Yonne) qui s’est déclarée en mars 2005, la tante de Géraldine Giraud aurait été contact avec le principal suspect, Jean-Pierre Treiber chez qui les corps ont été retrouvés, à Villeneuve-sur-Yonne. Les deux suspects ont toujours nié se connaître.
En mars 2008, un nouveau témoignage est venu appuyer ces propos. L’ex-femme de Treiber affirme qu'il lui aurait parlé de deux homosexuelles, une tante et sa nièce, sans citer nommément Marie-Christine Van Kempen et Géraldine Giraud, dans un restaurant de Sens (Yonne) vers le "14 juillet 2004".
Enfin, la police scientifique aurait trouvé dans la cave de Marie-Christine Van Kempen des traces de chloropicrine, un gaz toxique qui serait à l’origine de la mort des deux jeunes femmes.
Il appartient maintenant au juge d’instruction Mickaël Ghir de décider s’il défère, ou pas, Marie-Christine Van Kempen, devant la cours d’assises.
Elsa Nathan, avec agences
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