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Affaire Omar Raddad : l'ADN trouvé sur des scellés n'est pas celui du jardinier

Les empreintes génétiques récemment retrouvées sur trois scellés de l'affaire Omar Raddad ne "matchent" ni avec celles du jardinier marocain, ni avec celles de possibles suspects qui avaient été désignés par son avocate. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Omar Raddad devant le ministère de Justice, à Paris, le 1er décembre 2008.  (MAXPPP)

Qui a tué Ghislaine Marchal ? La question n'a toujours pas de réponse, vingt-cinq ans après les faits. Les empreintes génétiques récemment retrouvées sur trois scellés de l'affaire, ne "matchent" ni avec celles du jardinier marocain Omar Raddad, ni avec celles de possibles suspects qui avaient été désignés par son avocate, indique le parquet de Nice, lundi 10 octobre.

Ghislaine Marchal, une riche veuve de 65 ans vivant à Mougins (Alpes-Maritimes), avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991 dans sa propriété. Son jardinier, Omar Raddad, avait été condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 1998 à la suite d'une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac. 

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La comparaison de ces traces, retrouvées sur deux portes et un chevron, n'a toutefois pas encore été faite avec le Fichier national automatisé des empreintes génétiques, ce qui permettrait de déterminer une éventuelle correspondance avec une personne répertoriée dans ce fichier, précise le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre.

Ces traces n'ont pas encore non plus été comparées avec les ADN d'autres personnes de l'entourage de la victime pour lesquelles l'avocate d'Omar Raddad, Sylvie Noachovitch, avait demandé un recoupement, ajoute Jean-Michel Prêtre. "On va aller au bout du possible" dans cette procédure, assure le magistrat.

L'ADN a pu être déposé après le crime

D'autres traces ADN ne correspondant pas à celles d'Omar Raddad avaient déjà été retrouvées sur le lieu du crime, mais la justice lui avait refusé en 2002 un nouveau procès. S'appuyant sur la loi du 20 juin 2014 visant à assouplir les critères pour obtenir la révision d'un procès, Me Noachovitch avait demandé et obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène de crime. C'est sur ces deux portes qu'avaient été écrits les mots "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t" avec le sang de la victime. 

En novembre 2015, quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes, deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement, avaient été retrouvées sur ces scellés. Certains de ces ADN se mélangent avec ceux de Ghislaine Marchal, la victime. Cependant, a rappelé lundi le parquet, le fait que de l'ADN ait pu être mélangé à celui de la victime n'indique pas que cela ait été nécessairement concomitant. Il est possible qu'une empreinte ait été ajoutée à celle de Ghislaine Marchal lors d'une manipulation ultérieure.

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